Alors que 2% des Français sont victimes de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), pour soigner les formes les plus graves de ces troubles obsessionnels compulsifs, des chercheurs français ont utilisé la stimulation cérébrale profonde.

La stimulation cérébrale profonde est une technique neurochirurgicale qui consiste à implanter deux électrodes dans le cerveau et à les relier à un stimulateur implanté sous la peau.

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Or, il y a quelques années, deux patients atteints de la maladie de Parkinson, suite d'un traitement neurochirurgical par implantation d'électrode intracérébrale, avaient vu leurs TOC diminuer de façon importante. La stimulation chirurgicale du cerveau représenterait donc un espoir de traitement des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) dans ses formes les plus graves.

En 2002, que grâce à une observation fortuite sur des patients atteints de la maladie de Parkinson, des chercheurs de l'Inserm avaient trouvé une voie de traitement potentiel des formes les plus graves de troubles obsessionnels compulsifs (TOC)

C'est en effet en 2002, que grâce à une observation fortuite sur des patients atteints de la maladie de Parkinson, des chercheurs de l'Inserm avaient trouvé une voie de traitement potentiel des formes les plus graves de troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

6 ans après cette première constatation, un essai clinique qui a rassemblé les équipes de 10 Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), coordonné par l'équipe Avenir « Behavior, Emotion, and Basal Ganglia » du Dr Mallet à la Pitié-Salpêtrière, mené sur 16 patients présentant un TOC sévère, a donné « des résultats spectaculaires ». Chez certains de ces patients les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) « ont presque totalement disparu ».

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) touchent 2% de la population et entrent dans la catégorie des troubles psychiatriques. Les TOC sont la 4e pathologie psychiatrique la plus fréquente après les troubles phobiques, les troubles liés à l'alcool, ceux liés à la drogue et les troubles dépressifs.

La stimulation cérébrale profonde serait donc une alternative thérapeutique pour les personnes atteintes de TOC sévères et chez lesquelles les traitements pharmacologiques et psychologiques restent sans effet. Cette technique a par ailleurs l'avantage d'être réversible.

Toutefois, les chercheurs précisent que ces résultats « nécessitent encore quelques ajustements, » et que la « prudence est requise étant donné la possibilité d'effets comportementaux ».

Ces travaux ont été publiés dans l'édition du New England Journal of Medicine du 13 novembre 2008.