L'action de Médecins sans frontières (MSF) au Niger vient d'être suspendue par les autorités. L'ONG a annoncé qu'elle devait abandonner sa lutte contre la malnutrition dans le sud du pays.

Alors que la section française de Médecins sans frontières (MSF) est contrainte de quitter le Niger, MSF appelle le gouvernement du Niger, l'Unicef et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) à intervenir « à Maradi pour que les enfants malnutris soient pris en charge ».

Le 18 juillet dernier, le gouvernement du Niger a mis brutalement fin, « et sans explications », aux activités médicales et nutritionnelles de la section française de Médecins sans frontières (MSF) dans la région de Maradi. Cette suspension des activités de MSF est lourde de « conséquences sur la mortalité des jeunes enfants. »

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Or malgré les efforts déployés par l'ONG pour comprendre les raisons qui ont poussées le gouvernement à lui demander de suspendre ses activités humanitaires dans le sud du pays, aucune réponse n'est parvenue à MSF qui a « donc décidé de prendre acte de la position du gouvernement « de voir MSF s'en aller ». »

Le 18 juillet dernier, le gouvernement du Niger a mis brutalement fin, « et sans explications », aux activités médicales et nutritionnelles de la section française de Médecins sans frontières (MSF) dans la région de Maradi.

Selon Médecins sans frontières, l'arrêt de ses activités survient « au moment le plus difficile de l'année pour les jeunes enfants, pendant la période de soudure et le pic de paludisme », ainsi qu'au moment ou « 3.000 enfants étaient en cours de traitement et 500 nouveaux enfants étaient admis dans le programme chaque semaine. »

Selon l'ONG, ce serait, sur la base d'une enquête des autorités nigériennes et d'Unicef, entre 35 000 et 67 000 le nombre d'enfants qui serait atteints de malnutrition aiguë dans la région de Maradi.

Médecins Sans Frontières, qui travaille au Niger depuis 2001, demande donc au gouvernement en place, mais aussi à l'Unicef et au PAM, d'intervenir « au plus vite » dans cette région, « pour que les enfants malnutris soient pris en charge ».  Médecins Sans Frontières demande aussi aux bailleurs de fonds le mise en place d'une politique internationale et de « moyens de traitement adaptés aux gros foyers de malnutrition ».