L'un des vaccins les plus utilisés contre l'hépatite B, l'Engerix B des laboratoires GlaxoSmithKline, fabriqué en Belgique, augmenterait les risques chez l'enfant d'un sous-groupe en particulier de développer une sclérose en plaques, selon une étude à paraître révélée par le journal Le Monde.

Une étude cas-témoins, réalisée par M. A. Hernan et coll. à partir de la base de données de médecins généralistes au Royaume-Uni et publiée dans la revue Neurology le 14 septembre 2004, était la première à retrouver chez l'adulte une association statistiquement significative entre la vaccination contre l'hépatite B et la sclérose en plaques, après une dizaine d'autres études toutes non concluantes.

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Le rôle éventuel de la vaccination contre l'hépatite B dans la survenue d'une sclérose en plaques (SEP) était alors à nouveau discuté en raison de cette nouvelle étude qui venait d'être publiée, relançant les interrogations posées une dizaine d'années auparavant. Cette étude concernait la vaccination des adultes, pas celle de l'enfant.

Le vaccin contre l'hépatite B, Engerix B des laboratoires GlaxoSmithKline, augmenterait les risques chez l'enfant d'un sous-groupe en particulier de développer une sclérose en plaques.

L'OMS assurait alors que « si les résultats de cette étude étaient représentatifs de la population générale, on devrait s'attendre à ce que le risque de développer une SEP dans les trois ans après la vaccination hépatite B de sujets adultes puisse augmenter de 3,1 fois, passant par exemple de 1 patient /100000 à 3 patients/ 100,000 environ. Mais les limitations de cette étude et les données de sécurité vaccinale accumulées à travers le monde indiquent que ce scénario n'est pas probable. »

L'organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait aussi que « les conclusions des auteurs dépendent de seulement 11 cas de sclérose en plaques survenus chez des patients adultes vaccinés contre l'hépatite B. Une telle taille d'échantillon est trop petite pour pouvoir en tirer une interprétation définitive, dans un sens ou dans un autre. » Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale rejetait alors l'existence d'un lien entre le vaccin contre l'hépatite B et la sclérose en plaques.

En 2004, l'agence française des médicaments déclarait qu'« au plan général, dans le cadre d'un processus de veille et de suivi, les autorités de santé demeurent extrêmement attentives aux études et données nouvelles, afin d'organiser, à échéances régulières, un état des lieux sur la vaccination contre l'hépatite B et la survenue de sclérose en plaques. »

Selon l'OMS, « cette étude concerne exclusivement la vaccination des sujets adultes à risques d'hépatite B. Les données accumulées depuis 20 ans ont formellement démontré la sécurité de la vaccination hépatite B chez les nouveaux-nés, les nourrissons, les enfants et les adolescents. »

Mais avec cette nouvelle étude non encore publiée, menée par l'équipe du professeur Marc Tardieu du service de neuropédiatrie de l'hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre à Paris, le journal Le Monde assure que « les autorités sanitaires ont lancé une expertise approfondie, afin de voir s'il y a lieu de modifier la recommandation de vacciner les nourrissons pour prévenir une maladie à laquelle sont liés plus de 2 800 décès par an. »

Retrouvez sur le site de l'agence des médicaments les principaux documents concernant  la vaccination contre l'hépatite B disponibles.