L'infection ostéo-articulaire nosocomiale est une complication redoutée dans le cadre d'interventions chirurgicales. Elle nécessite des traitements longs et coûteux et est souvent responsable de lourdes séquelles.
Les infections nosocomiales Ostéo-Articulaires (IOA), qui recouvrent essentiellement les infections sur prothèse et les infections post-traumatiques, se contractent le plus souvent après un passage au bloc opératoire. Si ces infections, rapportées au nombre de cas, sont peu nombreuses (de 2.000 à 2.500 sur plus de 100.000 interventions pratiquées), elles peuvent néanmoins mettre en jeu le pronostic vital et provoquent le plus souvent de graves séquelles fonctionnelles.
Dans ce cadre, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, s'est engagée à reconnaître des centres de référence interrégionaux pour la prise en charge des Infections Ostéo-Articulaires (IOA) complexes.
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Les infections nosocomiales Ostéo-Articulaires (IOA), qui recouvrent essentiellement les infections sur prothèse et les infections post-traumatiques, se contractent le plus souvent après un passage au bloc opératoire.  |
Les infections ostéo-articulaires nosocomiales complexes associées aux soins recouvrent essentiellement les infections sur prothèse ou sur matériel d'ostéosynthèse et les infections post-traumatiques (fractures ouvertes).
Ces infections nosocomiales peuvent mettre en jeu le pronostic vital mais beaucoup plus souvent le pronostic fonctionnel,, précise le ministère de la santé. Or la prise en charge des Infections Ostéo-Articulaires (IOA) nosocomiales reste complexe et fait appel à plusieurs disciplines : chirurgiens (orthopédique et plastique), bactériologistes, infectiologues, radiologues et autres spécialistes de l'imagerie médicale (scintigraphie'), anesthésistes, rééducateurs fonctionnels et rhumatologues.
Dix "Centres de référence interrégionaux pour la prise en charge des infections ostéoarticulaires complexes" seront ainsi reconnus en 2009. Ces centres de référence ont une mission de coordination, d'expertise, de formation et de recherche ainsi que de prise en charge des infections ostéo-articulaires les plus complexes. Huit centres ont ainsi été proposés pour 2008, sur une trentaine potentiellement éligible.
Pour la ministre de la santé, « j'ai souhaité que le choix soit avant tout déterminé par la qualité du projet médical proposé. Pour chaque centre candidat, nous avons ainsi analysé les modalités d'organisation interne et de prise en charge des patients, le regroupement des compétences, la qualité du partenariat avec les établissements de santé environnants.
Les centres retenus par le ministère de la santé sont : le CHU de LILLE pour l'inter-région Nord-Ouest, regroupant les régions Basse-Normandie, Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas-de-Calais ; CHU de REIMS pour l'inter-région Est, regroupant les régions Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine ; le CHU de TOURS pour l'inter-région Ouest, regroupant les régions Bretagne, Centre, Pays-de-Loire, Poitou-Charentes ; les HOSPICES CIVILS DE LYON pour l'inter-région Sud-Est, regroupant les régions Auvergne, Rhône-Alpes ; l'ASSITANCE PUBLIQUE ' HÔPITAUX DE MARSEILLE pour l'inter-région Sud méditerranée, regroupant les régions Corse, Languedoc-Roussillon, PACA ; le CHU de TOULOUSE pour l'inter-région Sud-Ouest, regroupant les régions, Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées ; et enfin, le GROUPE HOSPITALIER DIACONESSES-CROIX ST-SIMON et le CHU RAYMOND POINCARE (Garches), dépendant de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris pour la région Ile-de-France.