40 % de Français renoncent à un soin de santé pour ' manque d'argent ! Face à l'augmentation du coût de la vie, les Français sont de plus en plus nombreux à diminuer leur budget santé.

Selon une étude de l'institut Ipsos pour le Secours populaire français, une association humanitaire créée en 1945, publiée ce jeudi, près de quatre Français sur dix, plus précisément 39 % de Français, renoncent à un soin de santé pour des raisons économiques.

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« Baisse du pouvoir d'achat, crise économique, crise financière,... se traduisent par une augmentation des phénomènes de pauvreté, d'exclusion, de détresse » dénonce le Secours populaire, ajoutant que malheureusement « la santé n'est pas épargnée ». Consacré à la santé et à la prévention, le deuxième numéro de Convergence « Alerte Pauvreté » montre que « Les inégalités ruinent la santé ».

Les Français à faibles revenus ne se soignent pas et ne consultent qu'en urgence.

Les Français à faibles revenus ne se soignent pas et ne consultent qu'en urgence. De plus, de nouvelles difficultés voient font jour à la campagne avec le manque de médecins, la fermeture d'hôpitaux, l'absence de transports, qui obligent les plus démunis à renoncer à se soigner, ... Ainsi, 17% des Français « ont renoncé à une consultation chez un médecin pour des raisons d'éloignement géographique. »

Réalisée auprès de 1 002 Français âgés de 15 et plus, cette seconde vague du baromètre Ipsos de la pauvreté « montre que les Français craignent de plus en plus de voir leurs enfants tomber dans la pauvreté, notamment lorsqu'ils appartiennent aux catégories populaires. »

Cette enquête sur la santé révèle aussi « que deux Français sur cinq ont déjà retardé ou renoncé à des soins à cause de leur coût. » L'enquête révèle qu'en raison de leur coût, « près de deux Français sur cinq (39%) ont déjà retardé ou renoncé à des soins, cette proportion montant à 52% dans les foyers les plus pauvres (moins de 1 200 ' nets / mois). »

Près d'un Français sur trois a déjà retardé ou renoncé à l'achat de prothèses dentaires (31%) ou de lunettes (29%). En ce qui concerne l'achat de produits d'optique, cette « proportion est deux fois plus élevée dans les foyers les plus pauvres (40%) que dans les foyers les plus riches (20%). »

Du coté des médecins généralistes, la proportion de Français qui ont renoncé à une consultation est passée de 6% à 9% en un an. Et pour ce qui est des médecins spécialistes, la proportion est passée de 9 à 13% en un an.

Pour l'association, la santé est bien plus qu'un problème d'accès aux soins, et la médecine « ne guérit pas les inégalités sociales comme le constatent les anthropologues, sociologues, médecins, avec à l'appui le baromètre Ipsos/SPF ».