5 à 7,8% des Français ont déjà souffert de dépressions, selon une nouvelle étude de l'InVS (Institut national de veille sanitaire), publiée dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

Les prévalences d'épisodes dépressifs majeurs (EDM) dans la population en général diffèrent selon les enquêtes. Ainsi, selon deux enquêtes passées en revue dans le BEH (Baromètre santé 2005 et Anadep), entre 5 % et 7,8 % des Français ont souffert d'épisodes dépressifs caractérisés, les formes sévères de dépression touchant respectivement de 3,2 et 2,6 %.

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Dans ces deux enquêtes, la dépression apparaît comme deux fois plus fréquente chez les femmes. Les formes dépressives sévères sont favorisées par le veuvage, le divorce, le chômage, l'invalidité ou le congé maladie.

De 5 % à 7,8 % des Français ont souffert de dépressions caractérisées, les formes sévères de dépression touchant entre 2,6 % et 3,2 % des Français.

En effet, d'après le Baromètre santé 2005 et Anadep, si les chiffres de prévalence de dépressions dans la population divergent, les profils en revanche restent équivalents. « Dans les deux enquêtes, les femmes, le veuvage, le divorce, le chômage, l'invalidité ou le congé maladie étaient les situations qui présentaient des associations les plus importantes avec l'EDM. »

L'épisode dépressif majeur (EDM) correspond à la survenue dans une année d'une période de 15 jours de tristesse ou de perte d'intérêt toute la journée et tous les jours. L'épisode dépressif majeur (EDM) doit aussi être accompagné d'au moins trois symptômes secondaires : variation de poids, problèmes de sommeil, fatigue inexpliquée, difficultés de concentration, pensées morbides, ainsi que d'une perturbation des activités.

Quatre millions de Français ont été ou sont victimes d'une dépression. En 2020, la dépression devrait être la deuxième maladie la plus fréquente en France, le pays qui compte aussi les plus gros consommateurs de médicaments antidépresseurs au monde.

Malgré toutes les limites inhérentes à ce genre de mesures, il est donc « essentiel de chercher à évaluer la dépression en population générale, c'est-à-dire hors du cadre clinique, pour être en mesure de calibrer et adapter une aide aux personnes souffrant de cette pathologie, » précise l'Invs.