Nicolas Sarkozy a déclaré, lors d'un discours à la réforme du système de soins et de l'assurance-maladie, qu'il fixait 2011 comme objectif du retour à l'équilibre des comptes de la Sécurité social.
Nicolas Sarkozy a dénoncé jeudi à Bletterans dans le Jura, ceux et celles « qui sont contre les franchises médicales ». Le président présentant les « priorités » de sa politique de santé et de réforme du système de soins, a ajouté qu'il voulait le retour à l'équilibre des comptes de la Sécurité social pour 2011, en présence notamment de la ministre de la santé Roselyne Bachelot.
« La santé est devenue l'un des toutes premières préoccupations des Français », a annoncé Nicolas Sarkozy, rappelant que « la santé s'est considérablement améliorée après le seconde guerre mondiale », et que nous avons « gagné près de 15 années de plus d'espérance de vie depuis 1950 », 15 ans qui montrent que « l'argent investit dans la santé a servi à quelque chose. »
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« La santé est devenue l'un des toutes premières préoccupations des Français », a annoncé Nicolas Sarkozy, ajoutant que « les franchises (médicales), c'est pas une idée de Roselyne (Bachelot), c'est moi qui lui ai demandé de les mettre en 'uvre (') et là moi je suis pas derrière Roselyne, je suis devant ».  |
Sur les franchises médicales, Nicolas Sarkozy a déclaré que « les franchises (médicales), c'est pas une idée de Roselyne (Bachelot), c'est moi qui lui ai demandé de les mettre en 'uvre (') et là moi je suis pas derrière Roselyne, je suis devant, » et c'est « parce que l'on a anticipé les besoins de demain qu'on a créé les franchises médicales » pour faire face à la maladie d'Alzheimer, aux soins palliatifs ou encore au cancer.
Il ajouté que « ceux qui sont contre les franchises, hé bien ils sont contre le financement du plan Alzheimer, ils sont contre l'ouverture de nouveaux lits de soins palliatifs, ils sont contre l'argent qu'on va donner au plan cancer. » « La santé a un coût dont le financement doit être repensé et réparti équitablement. » « Il faut savoir, si on veut dépenser plus il faut trouver des recettes. »
Or, aujourd'hui, « il n'y a pas le choix, il faut assumer. » « L'assurance maladie assure le financement de trois quarts des dépenses de santé. Dans quinze ou vingt ans, la part de la santé dans la richesse nationale pourrait se rapprocher de 15%. A l'exemple d'autres pays, nos dépenses de santé (deux cents milliards d'euros) vont s'accroître de plusieurs milliards d'euros d'ici 2025 », et « assurer le financement des dépenses de santé est un défi pour demain, le problème c'est que ce défi de demain il se joue aujourd'hui ».
« C'est pourquoi je souhaite que les dépenses de l'assurance-maladie reviennent à l'équilibre en 2011, et pour y parvenir nous aurons besoin de l'engagement de tous, et d'abord des complémentaires santé qui doivent contribuer à l'amélioration de la qualité des soins, à la gestion du risque, à la maîtrise de la dépense, dans l'intérêt des assurés » sociaux, a argué le président. Les négociations entre assurance maladie et professionnels de la santé « associeront dorénavant les organismes de complémentaire santé, » notamment sur l'optique et le dentaire, des secteurs coûteux.
Pour Nicolas Sarkozy, les dépenses supplémentaires « seront-elles employées à bon escient ? Elles sont inéluctables. Serons-nous capables de maintenir la solidarité nationale au niveau qui est le sien aujourd'hui ? C'est aujourd'hui qu'il faut poser la question parce que demain, il sera trop tard ».
Selon le président, « pour que notre système de santé demeure solidaire, il faut prendre nos responsabilités, » et j'ai pris « mes responsabilités en créant les franchises médicales le 1er janvier dernier ».
Les franchises médicales, en vigueur depuis le 01 janvier 2008, ont suscité une vive opposition chez les Français, la mesure gouvernementale la plus impopulaire selon les sondages. Un collectif national contre les franchises médicales s'était par ailleurs créé, collectif qui regroupe plus de 70 organisations politiques, syndicales et associatives.