A San Francisco, des chercheurs américains du Gladstone Institute ont annoncé la découverte d'un gène, baptisé Apobec3, qui peut jouer un rôle important dans la production d'anticorps qui neutralisent des rétrovirus comme le VIH du sida, ce qui relance l'espoir de vaccin.

Cette découverte, publiée le 5 septembre dans la revue Science, ajoute une nouvelle dimension à l'ensemble des explications possibles au fait que la plupart des personnes qui sont infectées par le VIH ne fabriquent pas que des anticorps susceptibles de neutraliser et de lutter efficacement contre le virus du sida.

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Ces scientifiques ont découvert de nouveaux faisceaux de preuve qui renforce le lien entre un gène appelé Apobec3 et la production d'anticorps qui neutralisent les rétrovirus. Les chercheurs auraient peut-être fait une avancée décisive dans la recherche d'un vaccin antisida.

Selon le directeur de l'Institut national des maladies allergiques et infectieuses (NIAID), qui a parrainé cette étude, Anthony S. Fauci :

« Cette recherche décrit un mécanisme génétique de production d'anticorps qui neutralisent le VIH, qui sont essentiels pour prévenir l'infection par le virus. Des recherches plus approfondies sur la fonction du gène Apobec3 pourrait déboucher sur de nouvelles idées qui pourraient mener à la découverte de médicaments et à des vaccins contre le VIH. »

VIH/sida : le gène Apobec3 produirait des anticorps et relance l'espoir de vaccin.

Apobec3 pourrait expliquer que certaines personnes ne deviennent pas séropositives alors qu'elles ont été en contact avec le virus du sida, grâce à la production des anticorps qui peuvent neutraliser les rétrovirus.

Les anticorps sont essentiels face aux infections virales, et la plupart des vaccins contre les maladies virales vont en fait stimuler l'organisme pour qu'il produise des anticorps contre un virus cible.

Mais les scientifiques ne savent pas encore comment fabriquer un vaccin qui stimule artificiellement la production d'anticorps qui peuvent neutraliser le VIH, notamment parce que très peu de personnes infectées par le sida présentent naturellement cette activité immunitaire.