Le rapport, « Pour une politique nationale d'éducation thérapeutique du patient » a été remis à la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, le 2 septembre. Vingt-quatre recommandations sont proposées qui visent à renforcer l'autonomie des patients atteints de maladies chroniques grâce à une meilleure connaissance de leur maladie.
Le rapport de la mission consacrée à l'éducation thérapeutique du patient a été remis officiellement à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, ce mardi 2 septembre. Ce rapport, rédigé par Christian Saout, président du comité inter-associatif sur la santé (CISS), Bernard Charbonnel, professeur de diabétologie à Nantes et Dominique Bertrand, professeur de santé publique à Paris, vise à promouvoir une politique nationale d'éducation thérapeutique des patients atteints de maladies chroniques.
Le rapport propose vingt-quatre recommandations qui visent à renforcer l'autonomie des patients atteints de maladies chroniques grâce à une meilleure connaissance de leur maladie. L'ensemble de ces recommandations visent à permettre aux patients atteints de maladies chroniques à « devenir plus autonomes, en développant leurs connaissances au sujet de leur maladie et de leur traitement, » et à « réduire le risque de survenue de complications et d'aggravation de leur pathologie. »
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Education thérapeutique des patients atteints de maladies chroniques : vingt-quatre recommandations visant à renforcer l'autonomie des patients. |
Le rapport préconise, entre autres, que l'autonomisation du patient par l'éducation thérapeutique soit développée dans le cadre d'un plan coordonné de soins. Les agences régionales de santé (ARS) assureront un rôle important dans la définition et la coordination des moyens dévolus à ce plan et la labellisation des équipes et des structures des établissements de santé et en ambulatoires, ainsi que sur l'évaluation les programmes d'éducation thérapeutique du patient (ETP).
Il préconise aussi que la problématique, la méthodologie et les spécificités selon les différentes pathologies chroniques de l'éducation thérapeutique soient dispensées lors de la formation initiale des professions médicales et paramédicales ainsi que lors de la formation continue. Ainsi, une formation spécialisée intitulée « Formation spécialisée sur l'éducation thérapeutique et l'accompagnement des patients », créée au sein de la Conférence nationale de la santé, aura pour objectif de piloter un groupe de travail qui réunira les différents acteurs de la santé (organismes d'assurance maladie, organisations professionnelles de santé, associations des usagers...).
La ministre de la santé a également précisé, que « la liberté pour chaque patient de participer ou non à un programme d'éducation thérapeutique reste bien sûr entière. » Elles a insisté sur le fait que « replacer le patient au c'ur du système de soins : telle est, aujourd'hui, la finalité de notre politique de santé, tel est l'objectif ultime de toutes nos réformes. »
« Améliorer la qualité des soins, en permettant à chacun de mieux exploiter au long cours son potentiel de santé, donner un contenu effectif aux droits des malades, instituer ainsi le principe de santé durable : telle est la voie ouverte par la promotion inédite dans notre pays de l'éducation thérapeutique » a ajouté la ministre.
Selon le ministère de la santé, le financement des activités et des programmes d'éducation thérapeutique du patient sera principalement assuré : par une tarification spécifique (en ambulatoire et à l'hôpital) ; par un fonds national réparti au niveau régional sur les ARS ; par l'intégration dans la tarification T2A actuellement en cours de réforme.
Les préconisations de ce rapport seront traduites dans le projet de loi « Patients, santé et territoires » qui sera présenté au Parlement à l'automne, une première selon Roselyne Bachelot. « L'éducation thérapeutique (fera) l'objet d'un article spécifique dans le projet de loi « patients, santé et territoires » que je défendrai bientôt devant le Parlement. L'inscription dans un texte législatif du concept d'éducation thérapeutique est une première. »
En savoir plus avec le rapport (PDF), sur le site du ministère de de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative .