Le ministère de la santé a déclaré espérer la fin de la pénurie de technétium sous 15 jours. Selon le ministère de la santé, des démarches ont été entreprises pour mettre un terme rapide, « sous quinze jours », à la pénurie qui pèse actuellement sur le technétium. Le technétium est un radioélément qui sert dans certains examens médicaux. La pénurie actuelle en technétium provient de la panne aux Pays-Bas d'un réacteur, précise le ministère de la santé.

Le technétium est un radioélément artificiel qui sert notamment pour certains examens médicaux à des fins de diagnostic et de suivi (scintigraphie pulmonaire, osseuse, rénale, cardiaque, par exemple). En France, pas moins de 220 services de médecine nucléaire répartis dans des établissements de santé, utilisent le Technétium pour des examens médicaux.

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En tout, seuls sept réacteurs dans le monde produisent du technétium, dont 3 sont situés en Europe, avec un réacteur aux Pays-Bas, un en Belgique et un autre en France, au commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Saclay. Le réacteur français produit en général du technétium destiné à la recherche.

Le ministère de la santé a déclaré espérer la fin de la pénurie de technétium sous 15 jours.

Or, la semaine dernière, une panne est survenue sur le réacteur des Pays-Bas alors que les deux autres réacteurs belge et français étaient en cours de maintenance. A court terme, la panne du réacteur situé aux Pays-Bas « entraînera une pénurie » de technétium « à l'échelle européenne », prévient le ministère de la santé.

Pour parer à cette situation, à la demande de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, « des démarches ont été entreprises » pour que les autres producteurs de technétium dans le monde « proposent de nouvelles solutions d'approvisionnement ». Si ces demandes aboutissent, le ministère de la santé prévoit la fin à la pénurie « sous quinze jours » et donc une reprise des examens progressive, en vue de rattraper les décalages qui interviendront dans les prochaines semaines.

Actuellement, les centres français de médecine nucléaire reprogramment les examens des patients en fonction de leur degré de priorité, et utilisent des examens de substitution basés sur d'autres techniques : scanner, IRM, échographie et autres techniques de scintigraphie isotopique.

Les alternatives en terme d'examens, l'optimisation des programmations au sein des établissements de santé, la reprise de fourniture de Technétium, devraient, selon le ministère de la santé, permettre de « réduire les conséquences de cette pénurie » en technétium.

Roselyne Bachelot a par ailleurs affirmé que la question de la coordination des outils de production des produits de santé sensibles serait inscrite au cours d'un prochain conseil des ministres européens de la santé.