L'Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas) et l'Inspection Générale des Finances (Igf) ont rendu un rapport au ministère de la Santé et à celui du Budget qui proposait de taxer l'alcool, les boissons sucrées, et certains aliments jugés trop gras, des produits à l'origine du surpoids et de l'obésité. Bercy a, pour le moment, rejeté l'idée de l'instauration de cette taxe nutritionnelle sur les aliments qui participent au surpoids et à l'obésité.

Rappelons que le surpoids et l'obésité sont à l'origine de nombreuses maladies comme le diabète, le cholestérol et même dans certains cas le cancer. En 2006, on estimait que plus de 194 millions d'adultes, soit 5% de la population mondiale, étaient atteints de diabète. Environ 90% des cas de diabète de type 2 sont attribués au surpoids ou à l'obésité, et le diabète de type 2 représente 85 à 95% de tous les cas de diabète dans tous les pays développés.

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De plus, l'idée n'est pas nouvelle puisqu'il y a un an, les sénateurs avaient échangés sur l'instauration d'une taxe nutritionnelle, une taxe sur l'obésité de 1 % sur les boissons sucrées, à l'exception des eaux minérales aromatisées et des jus de fruits. Il ne s'agissait pas « de taxer tous les aliments qui contiennent du sucre ou du sel, ce serait impossible ('), mais de viser les seuls aliments les plus déséquilibrés sur le plan nutritionnel. »

L'Inspection Générale des Affaires Sociales et celle des Finances ont donc rendu, selon le journal Les Echos, un rapport aux ministères de la Santé et du Budget qui proposent l'instauration d'une taxe sur les boissons sucrées, l'alcool et certains aliments jugés trop gras.

L'Igas reconnaît que « les populations les plus défavorisées, qui se nourrissent le moins bien, pourraient être plus fortement pénalisées » par une taxe nutritionnelle, étant par ailleurs les plus touchées par le surpoids et l'obésité.

Les grandes lignes de ces mesures, selon Les Echos, seraient, un relèvement de la TVA de 5,5 % à 19,5 % sur les produits « trop gras, trop sucrés, trop salés qui ne sont pas de stricte nécessité » ; une augmentation de la fiscalité sur les boissons alcoolisées et sucrées mais aussi le « snacking » ; une augmentation des prix des sandwichs, hamburgers et autres pizzas.

Bercy a exclu pour le moment ces propositions destinées à renflouer les caisses de l'assurance maladie, dans le contexte de morosité économique actuel. Eric Woerth a confirmé qu'il était pour le moment « hors de question d'augmenter la TVA sur des produits alimentaires, surtout dans un contexte de difficultés de pouvoir d'achat pour les Français ».

L'Igas reconnaît de son côté que « les populations les plus défavorisées, qui se nourrissent le moins bien, pourraient être plus fortement pénalisées » par une taxe nutritionnelle, étant par ailleurs les plus touchées par le surpoids et l'obésité. Mais parions que le sujet refera surface un jour ou l'autre.

La fréquence de l'obésité est en augmentation en France, elle est passée en cinq ans de 8 à 11 % chez les adultes et de 2 à 4 % chez les enfants et les adolescents. Aujourd'hui, on estime que 1,5 million des jeunes Français souffrent d'obésité, outre l'enjeu économique, l'enjeu de santé publique est donc de taille.