Act Up-Paris et AIDES ont annoncé attendre une « prise de position claire » de la ministre de la santé Roselyne Bachelot sur les droits humains dans le cadre de la Conférence de Mexico, conférence à laquelle la France ne devrait pas participer.

Du 3 au 8 août prochain se tiendra à Mexico la XVIIe conférence mondiale de lutte contre le sida, qui réunit des milliers d'acteurs et d'actrices du combat contre la pandémie : malades, activistes, personnel de santé, chercheurs, responsables administratifs ou politiques, ... Cet événement, organisé par l'International Aids Society, a lieu tous les deux ans.

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Aucun responsable politique français ne se rendra à la conférence mondiale contre le sida selon Act Up-Paris qui s'interroge, « 8 000 morts par jour : Sarkozy est-il indifférent ou a-t-il peur de la colère des malades ? » La France « ne sera représenté que par Louis-Charles Viossat, « ambassadeur sida » de la France, qui n'a aucun pouvoir de décision ou d'initiative, déplore l'association qui a été reçu au ministère de la santé.

Roselyne Bachelot a en effet reçu lundi matin 28 juillet des associations de lutte contre le sida afin de préparer la Conférence mondiale de lutte contre le sida de Mexico qui aura lieu du 3 au 8 août prochain.

Lors de cette rencontre, Act Up-Paris et AIDES ont demandé à ce « que le financement par la France de l'accès universel aux traitements contre le sida, la nécessaire lutte contre les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle dans les pays en développement et la dénonciation de la pénalisation de la transmission du VIH constituent le c'ur des déclarations de la France à l'occasion de la conférence.

La ministre de la santé Roselyne Bachelot a alors confirmé son absence lors de cette conférence qui se tient tous les deux ans. En revanche, la ministre de la santé a redit « sa vigilance » face à l'homophobie dans les pays en développement. Roselyne Bachelot a aussi indiqué sa position « contre la pénalisation de la transmission du VIH » du sida, ainsi que « celle en faveur du respect des engagements de la France quant au financement mondial de la lutte contre le sida. »

La ministre a également confirmé aux associations que dans le plan de mesures d'économies qui sera dévoilé ce mardi, le régime de prises en charges à 100 % des affections longue durée (ALD) ne serait pas touché. Sur le fichage de l'homosexualité et de l'état de santé légalisé par le fichier Edvige, la ministre de la santé a renvoyé les associations vers la ministre de l'Intérieur.

Act Up-Paris et AIDES ont demandé à Roselyne Bachelot de « retenir les droits humains comme axe majeur de sa communication à l'occasion de la Conférence mondiale de Mexico » de lutte contre le sida. « Nous saurons en tout cas rappeler le gouvernement à ses engagements » concluent les deux associations.