Les personnes atteintes du virus du sida ont 13 ans de plus d'espérance de vie grâce aux trithérapies. Les traitements par trithérapies permettent aux personnes atteintes du virus du sida d'avoir, en moyenne, une espérance de vie de 13 ans en plus. Plus les traitements par trithérapies seront précoce après le diagnostic de l'infection par le virus et plus l'espérance de vie sera grande.

Les trithérapies consistent en l'associations de trois médicaments, trois antirétroviraux, qui ralentissent la réplication du VIH. Les trithérapies permettent de diminuer la quantité de virus circulant dans l'organisme et de faire remonter le nombre de lymphocytes T auxiliaires dont la raréfaction traduit l'affaiblissement du système immunitaire par le virus du sida, ce que l'on nomme l'immunodépression.

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L'espérance de vie des malades du sida serait donc prolongée de 13 ans grâce aux trithérapie, selon une étude publiée par des chercheurs le jeudi 24 juillet dans la revue « Lancet ». Un malade du sida, qui a commencé à suivre une trithérapie à l'âge de 20 ans pourrait, en moyenne, espérer vivre encore 43 ans, selon ces chercheurs emmené par Robert Hogg du centre de recherche sur le VIH Sida de Vancouver en Colombie-Britannique (Canada), qui ont ainsi étudié quelque 43.000 patients à travers 14 études différentes.

« Entre 1996 et 1999 et entre 2003 et 2005, il y avait un gain en espérance de vie, pour les personnes âgées de 20 ans, d'environ 13 ans (') même si cette hausse de l'espérance de vie a également été remarquée chez les personnes âgées de 35 ans », assurent ces chercheurs.

« Une personne qui a reçu une trithérapie à l'age de 20 ans peut espérer vivre en moyenne jusqu'à 43 ans, soit les deux-tiers de l'espérance de vie moyenne de la population en général dans les pays développés. »

En revanche, les malades qui ont été traité plus tardivement n'auront pas la même espérance de vie que celles traitées au début de l'infection, précisent-ils. Rappelons que les trithérapies sont des traitements à vie, des traitements contraignants, parfois même pénibles, et qui peuvent de perdre leur efficacité. Les trithérapies ne dispensent pas des mesures de prévention (utilisation de préservatifs) de la transmission du virus VIH du sida qui a infecté plus de 33 millions de personnes à travers le monde, et qui est responsable du décès de près de 25 millions de personnes depuis le début des années 1980.

Pour Médecins sans Frontières « bien qu'ils ne représentent pas un remède miracle, ces traitements permettent d'assurer une qualité de vie aux patients ». En effet, les trithérapies ne guérissent pas de l'infection par les VIH.

Ce type de traitement, qui augmente donc de façon importante l'espérance de vie des malades, reste pourtant peu accessible dans les pays en développement. Pour MSF, « l'accès aux médicaments à des prix abordables demeure un obstacle majeur au traitement des malades du sida dans les pays en développement. »