L'espérance de vie d'une personne malade du virus du sida est prolongée de 13 ans grâce aux médicaments, si celle-ci a la chance de pouvoir y accéder. Dans les pays développés, l'espérance de vie des personnes malades du virus du sida a augmenté de 13 ans depuis l'arrivée d'une combinaison d'antirétroviraux dans les années 90.

Les cocktails de médicaments antirétroviraux aident les patients atteints du virus du sida à vivre en moyenne 13 ans de plus, si elles ont la possibilité de pouvoir les obtenir, selon une recherche effectuée par des chercheurs qui ont publié leurs résultats jeudi dernier dans la revue médicale en ligne « Lancet ».

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Une personne atteinte du sida et qui a commencé à prendre des médicaments à l'âge de 20 ans pourrait, en moyenne, espérer vivre encore 43 ans, selon ces chercheurs qui se sont penchés sur plusieurs études relatives à des malades du sida vivant aux États-Unis, au Canada et dans plusieurs pays d'Europe et qui a reçu des combinaisons de médicaments antirétroviraux hautement actifs (HAART).

Robert Hogg, du centre de recherche sur le VIH Sida de Vancouver en Colombie-Britannique (Canada) et ses collègues ont examiné 43.000 patients à travers 14 études différentes pour arriver à cette conclusion : les cocktails de médicaments d'antirétroviraux permettent à un malade du virus du sida d'avoir une espérance de vie accrue de 13 années.

« Entre 1996 et 1999 et entre 2003 et 2005, il y avait un gain en espérance de vie pour les personnes âgées de 20 ans d'environ 13 ans ; même si cette hausse de l'espérance de vie a également été remarquée chez les personnes âgées de 35 ans », ont-ils écrit. « Une personne qui a utilisé une combinaison des médicaments antirétroviraux à 20 ans peut s'attendre à vivre jusqu'à environ 43 ans, soit les deux-tiers de l'espérance de vie moyenne de la population en général dans les pays développés. »

L'espérance de vie moyenne des personnes âgées de 20 ans et qui n'ont pas le virus VIH dans les pays développés serait de 80 ans, selon eux. Les patients qui ont été traité plus tardivement pour leur maladie, et qui ont contracté le virus par l'intermédiaire de consommation de drogue par injection, n'ont pas la même espérance de vie que celles traitées dès le début de la maladie, ont-ils ajouté.

Le virus du sida a infecté quelque 33 millions de personnes dans le monde et il aurait tué environ 25 millions de personnes à travers le monde depuis la pandémie dans les années 1980.