La direction départementale des affaires sanitaires et sociales des Hauts de Seine a annoncé un possible cas de Chikungunya à Gennevilliers en Ile-de-France chez une patiente d'une trentaine d'années. Ce cas n'est ni confirmé ni infirmé mais la traque au Chikungunya est bien d'actualité en France.

Ce cas possible de Chikungunya est en effet toujours en cours d'investigation, et il n'est pas confirmé à ce stade car les premières analyses « effectuées sont insuffisantes et ne permettent pas de conclure qu'il s'agit d'un cas avéré de Chikungunya. »

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L'Institut de veille sanitaire (INVS) a engagé une enquête épidémiologique autour de cette patiente afin de définir les possibles facteurs d'exposition au virus du Chikungunya. La DGS précise « que le moustique vecteur du Chikungunya n'est pas implanté en Ile-de-France. Il n'y a donc aucune possibilité de transmission large du virus » en région Ile-de-France.

Le virus chikungunya est un arbovirus. La transmission se fait d'homme à homme par l'intermédiaire des moustiques du genre Aedes. L'introduction du virus à La Réunion et à Mayotte en 2005 s'est traduite par une épidémie de forte ampleur qui a sévi jusqu'en avril 2007, date à laquelle les 2 îles sont entrées dans une phase interépidémique, caractérisée par une circulation sporadique du virus.

Le vecteur principal du virus à la Réunion, le moustique Aedes albopictus, a déjà été retrouvé dans plusieurs départements de la France métropolitaine, notamment le long de la côte méditerranéenne (entre Menton et Nice), en Haute Corse (quartiers de Bastia) et dans certains sites de dépôt de pneus à travers le territoire.

La surveillance a confirmé l'implantation du vecteur Aedes albopictus dans les départements des Alpes-Maritimes et de Haute-Corse. Dans ces départements, une surveillance renforcée a été mise en place. Ainsi, tout cas suspect de Chikungunya dans ces départements doit être signalé à la DDASS, en vue du déclenchement d'une procédure accélérée de confirmation biologique.

Le dispositif de surveillance du Chikungunya est, selon le ministère de la santé, adapté au risque vectoriel. Il comporte la déclaration obligatoire des infections confirmées à virus Chikungunya dans les départements de France métropolitaine et les départements d'Antilles et de la Guyane. En 2008, dans les départements où l'implantation du vecteur est avérée, Alpes-Maritimes, Haute-Corse, Corse du Sud, Var et Antilles-Guyane, un système d'identification précoce des cas importés ou autochtones de Chikungunya a été mis en place.

Hormis les « cas importés » des voyageurs ayant acquis une infection à Chikungunya dans une zone de circulation du virus, aucun cas de Chikungunya autochtone n'a été à ce jour observé dans les autres départements métropolitains et territoires d'outre-mer. Le potentiel de transmission du virus Chikungunya existe en métropole en raison de l'implantation, géographiquement limitée, du moustique vecteur (Aedes albopictus) et d'une possible introduction de ce virus par des personnes infectées en phase virémique.

Rappelons que Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, s'était rendue le 18 juillet dernier dans les Alpes-Maritimes, pour présenter le nouveau dispositif d'information et de lutte contre la dissémination de la dengue et du Chikungunya en France métropolitaine et soutenir les acteurs locaux impliqués dans ce dispositif destiné à prévenir tout risque d'épidémie dans l'Hexagone.