Les tests cognitifs se concentraient sur une multitude de fonctions cognitives, dont la capacité de langage et la mémoire. Les taux de cortisol étaient mesurés grâce à des échantillons de salive obtenus avant, pendant et après les tests cognitifs, et des prélèvements sanguins ont également été utilisés pour tester le gène APOE.

Chez les sujets présentant des taux normaux de cortisol, la présence d'une ou deux copies d'une version E4 du gène en question (tout le monde a deux copies d'un gène, qui peuvent être présentes dans plusieurs variations) n'affectait pas les performances cognitives.

En revanche, chez les individus ayant des taux élevés de cortisol, une copie d'une version E4 du gène APOE handicapait plusieurs fonctions cognitives. Avec deux copies de l'E4, la totalité des fonctions cognitives était réduite.

Ces résultats sont plausibles, étant donné la large distribution des récepteurs de cortisol dans le cerveau et l'influence de l'APOE sur de multiples aspects de l'activité cérébrale, ont expliqué le Dr. Schwartz et ses collègues.

Ces découvertes suggèrent que le gène APOE influence l'effet du cortisol sur la fonction cognitive et que la version E4 du gène en question rend le cerveau âgé plus vulnérable aux effets négatifs du stress, d'après ce qu'ont conclu les chercheurs.

Elles pourraient permettre de mieux comprendre les maladies dégénératives telles que la maladie d'Alzheimer.

L'étude a été publiée dans la version en ligne du journal American Journal of Psychiatry, daté du 1^er juillet 2008.