Si le Ministère de la Santé s'est voulu rassurant, en disant que « Pour l'instant, ce n'est qu'une suspicion concernant une dame qui a, depuis quelque temps, des symptômes semblables à une grosse grippe », Roselyne Bachelot avait néanmoins en fin de semaine dernière elle-même donné l'alerte lors d'une visite officielle à Nice, en déclarant qu'une épidémie de chikungunya en France était une réelle menace.

Pourtant, le ton semble avoir changé depuis cette suspicion de cas de contamination en région parisienne puisque le ministère de la santé affirme aujourd'hui : « Nous sommes formels. Le moustique tigre n'est pas présent dans la capitale et les départements franciliens ».

D'ailleurs, d'après Didier Fontenille, un entomologiste de l'Institut de recherche pour le développement de Montpellier a déclaré : « Les probabilités pour qu'un moustique tigre se soit trouvé à Gennevilliers, puis qu'il ait piqué un malade du chik, qu'il ait survécu et, enfin, se soit attaqué à cette dame sont très faibles ».

Pourtant, ce ne serait pas le premier cas de chikungunya en métropole. En effet, si la plupart des cas de « maladie de l'homme courbé » ont été signalés à l'île de la Réunion, depuis l'hiver 2006, plusieurs cas ont été détectés en métropole.

Cependant, il ne s'agissait pas de cas autochtones, et le chikungunya n'aurait concerné que des français ayant voyagé à l'étranger, ou des habitants de l'île de la Réunion.