Une nouvelle manière de détecter le risque de développer un diabète de type 2 09/07/2008 13:54 (Par Sandra BESSON)
Une nouvelle manière de détecter le risque de développer un diabète de type 2
Un test sanguin pour déterminer les niveaux de la protéine fétuine-A, produite par le foie, pourrait constituer une nouvelle façon prometteuse d'évaluer les risques de développer un diabète de type 2 et la nécessité de suivre un traitement de prévention, d'après une nouvelle étude américaine.
Une protéine produite dans le foie pourrait donner aux médecins un moyen de prédire des années à l'avance quelles sont les personnes qui présentent un risque élevé de développer la forme la plus commune de diabète, le diabète de type2, d'après ce qu'indique une étude américaine publiée mardi.
En étudiant les personnes âgées de 70 à 19 ans, les chercheurs ont découvert que les personnes ayant des taux élevées de la protéine appelée fétuine-A étaient beaucoup plus susceptibles de développer un diabète de type 2 dans les six ans, par rapport aux individus ayant des taux faibles de cette protéine.
La protéine fétuine-A est produite par les cellules du foie et peut être impliquée dans le métabolisme du glucose contenu dans le sucre, ainsi que dans celui du calcium, d'après ce que les chercheurs américains ont indiqué.
Le diabète de type 2 se caractérise par des taux élevés de glucose dans le sang.
Le diabète de type 2 est un type de diabète étroitement lié à l'obésité et est devenu de plus en plus commun dans le monde. Mais toutes les personnes obèses ne développement pas nécessairement ce type de diabète, et les scientifiques tentent de déterminer quelles sont les personnes particulièrement à risque.
« Il pourrait être utile d'utiliser cette protéine pour identifier les individus à haut risque pour le diabète » a indiqué le Dr. Joachim Ix de l'Université de Californie à San Duego, qui a dirigé l'étude.
Un test sanguin pour déterminer les niveaux de la protéine pourrait constituer une nouvelle façon prometteuse d'évaluer les risques de développer un diabète de type 2 et la nécessité de suivre un traitement de prévention, a indiqué le Dr. Ix.
« Utiliser des médicaments qui contrôlent le glucose de manière plus précoce pourrait permettre de prévenir le diabète chez ces personnes à risque » a-t-il ajouté.
Des 519 personnes ayant participé à l'étude, les personnes étant dans le tiers plus élevé de taux de la protéine dans le sang étaient environ 2 fois et demi plus susceptibles de développer un diabète de type 2 par rapport aux personnes étant dans le tiers le plus bas, d'après l'étude, qui a été publiée dans le Journal of the American Medical Association.
Le lien qui existe entre les taux de la protéine et le risque de diabète était toujours valable même après avoir pris en compte le poids, la quantité d'exercice, le sexe ou l'origine des participants, d'après les chercheurs.
Les individus ayant un diabète de type 2 sont résistants aux effets de l'insuline, une hormone produite par le pancréas qui régule l'absorption du sucre par les cellules, ou alors ne produisent pas assez d'insuline pour garder des taux de glucose normaux.
Le diabète peut endommager les yeux, les reins et les nerfs et peut mener à des maladies cardiaques, des accidents cardio-vasculaires ou une amputation d'un membre.
La protéine Fétuine-A qui rend le corps moins sensible à l'insuline, pourrait également être la cible de futurs médicaments visant à prévenir ou traiter le diabète, d'après le Dr. Ix.