Les chercheurs pensent qu'un composé chimique contenu dans les aliments entraîne de nombreux changements génétiques, activant certains gènes qui luttent contre le cancer et étouffant d'autres qui alimentent les tumeurs, d'après ce qu'a indiqué Richard Mithen, biologiste à l'Institut pour la Recherche Alimentaire de Grande-Bretagne.

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Il y a de nombreuses preuves permettant d'établir un lien entre un régime alimentaire riche en fruits et en légumes et la diminution du risque de cancer. Mais l'étude publiée dans le journal PLoS One est la première étude réalisée sur des humains à étudier le mécanisme biologique potentiel à l'origine de cette corrélation, a indiqué Richard Mithen.

« Tout le monde dit qu'il faut manger des légumes mais personne ne nous dit pourquoi » a indiqué Richard Mithen, qui a dirigé l'étude. « Notre étude montre pourquoi les légumes sont bons ».

Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus mortel chez les hommes après le cancer des poumons. Chaque année, près de 680000 hommes dans le monde sont diagnostiqués avec la maladie et près de 220000 en meurent.

Richard Mithen et ses collègues ont divisé en deux groupes 24 hommes ayant des lésions précancéreuses qui augmentent le risque de développer un cancer de la prostate et leur ont fait manger quatre portions supplémentaires de brocolis ou de pois chaque semaine pendant un an.

Les chercheurs ont également étudié les échantillons de tissus au cours de l'étude et ont découvert que les hommes qui mangeaient des brocolis présentaient plusieurs changements au niveau de gènes connus pour jouer un rôle dans la lutte contre le cancer.

Les bénéfices sont probablement similaires pour d'autres légumes crucifères qui contiennent un composé appelé isothiocyanate, dont les choux de Bruxelles,  les choux-fleurs, le chou, la roquette, le cresson et les radis, ont indiqué les chercheurs. 

Le brocolis cependant a un type particulièrement puissant du composé appelé sulforaphane, qui selon les chercheurs donnerait au légume vert une capacité supérieure à lutter contre le cancer, selon Richard Mithen.

« Quand les individus ont un cancer, certains gènes sont éteints et certains sont allumés » a-t-il déclaré. « Il semble que le brocoli allume les gènes qui préviennent le développement du cancer et éteigne les gènes qui aident le cancer à se propager ».