Selon une nouvelle étude de l'Institut national de veille sanitaire (Invs), il existe un lien direct entre la pollution atmosphérique et un phénomène de surmortalité le jour même ou le lendemain d'un épisode de pollution de l'air.

Les fines particules, inférieures à 2,5 micromètres (PM 2,5) et les particules plus grossières, dont la taille varie de 2.5 à 10 micromètres (PM 2.5-10), sont responsables d'une mortalité plus élevée en cas de pollution atmosphérique, selon une étude du programme de surveillance air et santé (PSAS) et de l'InVS menée sur 9 grandes viles françaises.

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La pollution de l'air liée particules augmente « significativement » le risque de décès en ville, particulièrement pour les personnes de plus de 65 ans et les personnes qui ont des troubles cardiaques et cardio-vasculaires.

Pour arriver à cette conclusion, le programme de surveillance air et santé (PSAS) et l'InVS ont étudié la pollution de l'air dans neuf villes en France. Avec une augmentation de 10 microgrammes par m3 des niveaux de particules PM2,5 et PM10, et « seulement » une augmentation de 0,9% pour l'ozone, le jour même ou le lendemain d'un pic de pollution atmosphérique le risque de mortalité s'accroît de 2,2%.

De plus, la composition chimique des particules semble aussi jouer un rôle dans les effets néfastes sur la santé. Elle varie selon les zones géographiques et en fonction des sources locales d'émissions. Les particules PM2,5 proviennent essentiellement de la combustion de fuel, de bois ou de charbon et sont émises par des sources fixes (industries') et des sources mobiles (moteurs, véhicules diesels'). Elles peuvent aussi contenir des fractions polliniques et des particules minérales très fines en faible quantité.

« La caractérisation de la composition des particules en fonction de leur taille est une priorité pour les réseaux de mesures de la qualité de l'air français et des campagnes de mesure vont donc être réalisées avec ces objectifs dans les années à venir. » En effet, les mécanismes d'actions et la toxicité des particules dépendent aussi de leur composition chimique. Ils sont donc différents pour les particules fines et les particules grossières.

Les neuf villes concernées par cette étude étaient : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Le Havre, Strasbourg, Toulouse. Ce rapport intitulé « Analyse des liens à court terme entre pollution atmosphérique urbaine et mortalité dans neuf villes françaises » est consultable sur le site de l'InVS.