L'Académie de médecine a qualifié l'action portée par une vingtaine de médecins qui dénonce les effets des téléphones portables sur la santé de « démagogie. » Suite à la publication de l'appel à la prudence de 20 scientifiques, essentiellement des spécialistes du cancer, par rapport à l'utilisation de téléphones portables pour la santé, l'Académie de médecine a vivement réagi qualifiant cette action de « démagogie. »

Selon elle, les risques potentiels, pour la santé, liés à l'utilisation accrue de téléphones portables ont fait l'objet de nombreuses études en raison du « développement massif » de ce mode de communication depuis 1993.

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Ainsi, l'étude internationale Interphone a été initiée car la majorité des études épidémiologiques n'apportent que « peu d'informations en raison d'une faible puissance statistique », « d'un faible recul dans le temps et « d'incertitudes importantes sur les expositions. »

L'étude Interphone, conduite dans 13 pays, qui repose sur 6.600 cas de tumeurs devrait permettre de mieux cerner les effets éventuels du téléphone portable sur la santé, estime l'Académie de médecine, mais ses conclusions ne sont toujours pas publiées, seuls quelques résultats partiels ont été publiés au Danemark, en Suède, en Norvège, au Japon, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France.

L'Académie de médecine estime que ces résultats partiels sont à priori « rassurants », ne montrant pas d'augmentation du risque accru de cancer chez les utilisateurs, même sir une incertitude plane encore sur ceux sui utilisent un téléphone portable depuis plus de dix ans.

L'étude Interphone France ne montre pas d'excès de risque statistiquement significatif suggère la possibilité d'un risque pour des utilisations de 10 ans ou plus, des résultats qui doivent être « consolidés ».

L'Académie de médecine rappelle aussi que « la médecine n'est ni de la publicité ni du marketing, et qu'il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits. Inquiéter l'opinion dans un tel contexte relève de la démagogie mais en aucun cas d'une démarche scientifique ». Selon elle on ne peut affirmer qu' « un risque existe qu'il favorise l'apparition de cancers en cas d'exposition à long terme » et, en même temps, qu' « il n'y a pas de preuve formelle de la nocivité du portable », en référence à l'étude produite par les 20 scientifiques.

Pour l'Académie de médecine, le principe de précaution ne doit pas se transformer « en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de téléphones portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans. » Elle demande une évaluation sérieuse des risques sanitaires « régulièrement évoqués », en privilégiant « une grande étude inattaquable sur sa méthodologie », plutôt que de multiples petites études « dotées de moyens et d'une puissance statistique insuffisants. »