Des changements de mode de vie comprenant un meilleur régime alimentaire et plus d'exercice physique peuvent conduire non seulement à une meilleure forme physique mais peuvent aussi induire des changements au niveau génétique, d'après ce qu'ont indiqué des chercheurs américains lundi.

Dans une petite étude, des chercheurs ont suivi 30 hommes souffrant d'un cancer de la prostate à faible risque qui n'ont pas voulu suivre de traitements médicaux conventionnels tels que la chirurgie, ou l'hormonothérapie.

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Les hommes en question ont changé pendant trois mois leur mode de vie, en suivant un régime alimentaire riche en fruits, en légumes, en céréales, et en produits de soja, en faisant un exercice modéré tel qu'une marche d'une demi-heure par jour, et en suivant des méthodes de gestion du stress telles que la méditation.

Comme prévu, ils ont perdu du poids, ont fait baisser leur tension artérielle et ont ressenti plusieurs autres améliorations de leur état de santé. Mais les chercheurs ont également découvert des changements beaucoup plus profonds quand ils ont comparé les biopsies de leur prostate prise avant et après leurs changements de mode de vie.

Après les trois mois, les hommes ont constaté des changements de leur activité dans près de 500 gènes.

L'activité des gènes permettant de prévenir les maladies a augmenté tandis qu'un certain nombre de gènes favorisant la maladie, dont celles impliquées dans le cancer de la prostate et le cancer du sein, n'étaient plus en activité après les changements de mode de vie, d'après l'étude publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences.

La recherche a été menée par le Dr.Dean Ornish, directeur de l'Institut de Recherche en Médecine Préventive à Sausalito en Californie.

« C'est une découverte excitante parce que souvent les individus disent : « Oh, c'est tout dans mes gènes ? Qu'est ce que je peux y faire ? ». Il semble qu'on pourrait être capable de faire vraiment beaucoup de choses » a indiqué le Dr. Ornish, qui est aussi affilié avec l'Université de Californie à San Francisco.

« En seulement trois mois, je peux changer des centaines de mes gènes simplement en changeant ce que je mange et comment je vis ? C'est très excitant ». « Les implications de notre étude ne sont pas limitées seulement aux hommes ayant un cancer de la prostate ».

Le Dr. Ornish a déclaré que les hommes évitaient le traitement médical conventionnel pour le cancer de la prostate pour des raisons distinctes de l'étude.

Mais en prenant cette décision, ils ont permis aux chercheurs d'étudier les biopsies d'individus ayant un cancer avant et après avoir changé leur mode de vie.

« Cela nous a donné l'opportunité d'avoir une raison éthique pour faire des biopsies répétées sur une période de trois mois parce qu'ils en avaient besoin pour étudier les changements cliniques de leur cancer de la prostate » a ajouté le Dr. Ornish.