Le téléphone portable est-il un danger pour notre santé ? Le téléphone portable peut-il favoriser l'apparition de tumeurs ou d'autres maladies ? Peut-il favoriser le développement d'un cancer du cerveau ?

Voici des questions qui sont posées depuis de longs mois par de nombreuses associations ainsi que par le Dr David Servan-Schreiber, médecin psychiatre, auteur de l'ouvrage « Anticancer : Prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles », et d'une vingtaine d'autres médecins, pour l'essentiel des spécialistes du cancer. 

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Essayons de faire un point sur les risques pour notre santé liés à l'utilisation d'un téléphone portable, notamment sur la santé des enfants de plus en plus utilisateurs de ce type d'appareils.

Selon le Dr David Servan-Schreiber et ce groupe de médecins experts, s'il est trop tôt pour « conclure de façon définitive que l'utilisation des téléphones portables est associée à un risque accru de tumeurs et autres problèmes de santé », des études récentes montre néanmoins qu'il peut y avoir un risque d'apparition de cancers et de tumeurs, en relation avec l'utilisation d'une téléphone portable.

Selon le Dr David Servan-Schreiber, il faut se protéger des champs magnétiques que les téléphones portables émettent, car ces ondes seraient nocives pour la santé et favoriseraient l'apparition de cancers et tumeurs. Et même s'il est encore tôt pour « conclure de façon définitive que l'utilisation des téléphones portables est associée à un risque accru » de problèmes de santé », les récentes études tendent à démontrer qu'il peut y avoir « un risque d'apparition de cancers en cas d'exposition sur le long terme aux champs magnétiques que les téléphones portables émettent. »

Le 02 janvier 2008, le ministère de la santé déclarait que suite aux conclusions d'une expertise sur le sujet santé et téléphone mobile, « aucune preuve scientifique ne permet aujourd'hui de démontrer que l'utilisation des téléphones portables présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants. »

Le ministère de la santé ajoutait tout de même qu'en raison d'études scientifiques récents, il pouvait y avoir « un risque faible » sur la santé lié à l'utilisation de téléphones portables, une utilisation «  intense et de longue durée », de plus de dix ans. Le ministère de la santé ajoutait alors que « l'hypothèse d'un risque ne pouvant pas être complètement exclue », une approche de précaution était « justifiée. »

De son côté, pour l'association Agir pour l'environnement, une équipe de chercheurs américains et danois indique dans une étude publiée dans la revue Epidemiology (mai 2008) « que les enfants exposés aux champs électromagnétiques de la téléphonie mobile in utero ou pendant leur enfance ont 80% plus de risques de souffrir de problèmes comportementaux et d'hyperactivités. »

« Des chercheurs de l'Université de Porto Allègre ont également montré que le cerveau d'un enfant absorbe 60% de plus de rayonnement que celui d'un adulte. Cette nouvelle enquête épidémiologique semble indiquer un fait tout à fait nouveau, celui de l'impact biologique des champs électromagnétiques en cas d'exposition in utero. »

« La liste des résultats préoccupants sur des risques pour la santé aussi lourds que le cancer, la stérilité masculine, les troubles comportementaux, ' ne cesse donc de s'allonger » précisent Agir pour l'Environnement et Priartém, constatant que, « malgré cette longue liste d'études inquiétantes, la France a décidé de ne pas aborder sérieusement le thème de la téléphonie mobile dans le cadre du projet de la loi post-Grenelle. »

Selon ces deux associations, « des études de plus en plus nombreuses confortent l'hypothèse d'un risque fortement accru de tumeurs du cerveau, du neurinome de l'acoustique et de la glande parotide au bout d'un certain temps et à la suite d'une certaine intensité d'utilisation par des adultes. »

Le groupe de médecins emmené par le Dr David Servan-Schreiber estime donc que, dans l'attente de données définitives sur les risques sanitaires liés à l'utilisation d'un mobile, il faut prendre « des mesures importantes de précaution, » et cela tant que l'on est pas certain « que les rayonnements électromagnétiques émis par les téléphones portables n'ont pas d'effet sur la santé, » dont le développement de tumeur et de cancers.