Selon les premiers résultats de l'étude MONA LISA (MOnitoring NAtionaL du rISque Artériel), une enquête menée dans 3 régions françaises pour estimer le niveau et l'évolution des facteurs de risque cardiovasculaire dont l'obésité, les Français sont trop gros. La moitié des Françaises et deux tiers des Français sont en situation de surpoids, un facteur de risque aggravant.

Les Français âgés de 35 à 74 ans sont trop gros. Deux-tiers des hommes et la moitié des femmes âgés de 35 à 74 ans en France sont en surpoids ou obèses, selon les premiers résultats de cette étude MONA LISA menée dans 3 régions françaises.

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L'enquête Mona Lisa s'est déroulée de 2005 à 2007, dans la suite de l'étude Monica (étude internationale coordonnée par l'OMS), dans les départements du Bas-Rhin, de la Haute-Garonne et dans la Communauté urbaine de Lille, incluant 4.800 sujets âgés de 35 à 74 ans.

Selon les premières estimations, surpoids et obésité évolueraient de « manière préoccupante en France. » Les premiers résultats de MONA LISA mettent en lumière des tendances, au-delà des disparités géographiques dont l'obésité et le surpoids qui évoluent de manière préoccupante, avec même une probable une « sous-estimation » des chiffres dans ce domaine. 20,6% des Français et 20,8% des Françaises étaient obèses, après mesure de leurs taille et de leurs poids, ce qui augmente le risque cardiovasculaire chez ces personnes.

Disparités géographiques : Que ce soit chez l'homme ou chez la femme, cette prévalence est en moyenne plus faible dans le sud-est de la France (62% à Toulouse contre 88% à Lille chez les hommes et 42% contre 54% chez les femmes). Comparées aux données de prévalence fournies par l'étude Obépi, habituellement utilisées, les chiffres correspondant au sexe et à chaque classe d'âge de MONA LISA sont supérieurs de 30%. Il faut donc veiller à ne pas sous estimer l'obésité et le surpoids en France.

Autre risque cardiovasculaire, la cigarette. La prévalence du tabagisme reste moindre chez les femmes que chez les hommes, à tous âges et dans les 3 régions. En moyenne, 14% des femmes fument. Globalement, les hommes de Lille fument plus que ceux de Toulouse et ceux de Strasbourg, avec des proportions estimées à 22%, 19% et 18% respectivement.

L'analyse de la proportion de fumeuses, décennie par décennie, fait apparaître un phénomène nouveau : la prévalence du tabagisme reste parfaitement stable entre 35 et 54 ans et ceci est observé dans les 3 centres. A ces âges, une femme sur 5 fume. Les femmes qui fument actuellement n'abandonnent pas le tabagisme vers la quarantaine comme elles le faisaient 10 ans plus tôt, dans l'enquête MONICA. En revanche, aux âges plus avancés, le tabagisme féminin décroît rapidement, avec une proportion évaluée à 9% entre 55 et 64 ans et 3% entre 65 et 74 ans.

Cette étude a été réalisée par l'Institut Pasteur de Lille, l'Université Louis Pasteur de Strasbourg, l'Inserm de Toulouse avec le soutien de Pfizer.