Refroidir le corps bien en dessous de sa température normale n'est pas une méthode très efficace pour protéger l'enfant de dommages cérébraux après un traumatisme crânien accidentel, et pourrait même faire empirer les choses, d'après ce que des chercheurs ont indiqué mercredi.

L'étude, publiée dans le New England Journal of Medicine, porte un nouveau coup à la théorie selon laquelle le refroidissement du cerveau pourrait le protéger de dommages cérébraux, tels que l'avaient montré des études réalisées sur des animaux et des tests à petite échelle réalisés en 1993 sur des adultes.

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Les nouvelles découvertes montrent un taux de décès après 6 mois pour 21% des 108 enfants au Canada, en Grande-Bretagne et en France dont les corps avaient été refroidis jusqu'à 32.5 °C pendant 24 heures, par rapport à un taux de mortalité de 12% pour les 117 autres enfants dont les températures corporelles avaient été maintenues à 37°C.

Quand l'équipe, dirigée par James Hutchison de l'Hôpital pour les enfants Malades de Toronto au Canada, prenaient en compte d'autres mauvais résultats tels qu'un handicap grave ou un état végétatif persistant, les enfants traités avec un refroidissement du corps avaient également plus de risque de mourir que les enfants dont les températures avaient été maintenues à 37°C.

Après un an, les enfants traités par un refroidissement du corps, l'hypothermie, avaient également des résultats plus mauvais aux tests sur la mémoire visuelle à long terme.

L'ensemble des traitements hypothermiques ont été administrés dans les huit heures qui ont suivies le traumatisme.

James Hutchison et ses collègues ont indiqué qu'ils avaient découverts que le refroidissement du corps plus précoce n'améliorait pas les résultats.

L'hypothermie ne s'est pas non plus révélée très efficace pour prévenir les dommages cérébraux chez les adultes.

Une étude de 392 patients adultes dans le coma, publiée en 2001, avait montré que 48 heures d'hypothermie n'amélioraient pas les chances de rétablissement à la suite d'un traumatisme crânien.

Ce test a connu une fin brutale quand les chercheurs ont découvert que le refroidissement de la température corporelle pourrait même faire empirer les choses.

Certaines études ont cependant montré que l'hypothermie pouvait aider à protéger le cerveau des patients après une attaque cardiaque.