Le laboratoire clandestin de fabrication de médicaments qui a été démantelé dans la région lyonnaise mardi n'avait aucune autorisation pour fabriquer ces médicaments et vendait donc illicitement des produits non autorisés.

A l'occasion de ce démantèlement d'un trafic d'une ampleur sans précédent en France, l'Afssaps (l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé chargée de la sécurité des médicaments et de la protection des patients) a rappelé que les médicaments devaient toujours être délivrés en pharmacie dans lesquelles le pharmacien s'assure qu'ils sont autorités et correspondent à l'usage prévu.

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C'est pourquoi les patients qui achètent des médicaments en dehors d'une pharmacie s'exposent à des risques pour leur santé.

L'Afssaps a rappelé également que seuls les médicaments fabriqués et distribués par les opérateurs autorisés présentent les garanties de qualité et de sécurité exigées par l'Agence. Ces exigences de qualité portent notamment sur la composition, la fabrication et les conditions de conservation.

L'Afssaps a indiqué que le laboratoire clandestin de fabrication de médicaments démantelé près de Lyon ne respectait pas ces garanties de qualité et de sécurité en ce qui concernait ses conditions de fabrication et de distribution des produits.

Par ailleurs l'Afssaps a donné plus de détails concernant les médicaments saisis lors des perquisitions qui ont eu lieu mardi au laboratoire clandestin près de Lyon. Ainsi l'agence a demandé au public de se méfier des produits suivants : le soluté injectable Sovita, le sirop Vitoral, le suppositoire Vitasup et la crème Vita. 

Ces produits, saisis lors des perquisitions au laboratoire clandestin, ne présentaient pas les garanties de qualité exigées par l'agence.

L'Afssaps a fait savoir qu'elle avait transmis un signalement contre ce réseau de fabrication de médicaments non autorisés dès novembre 2006 à la justice française. L'agence avait en effet auparavant lancé une enquête qui l'avait conduite à suspecter une fabrication illégale de ces produits et à faire le lien avec un dossier ancien, qui avait déjà débouché sur des sanctions.

L'Afssaps a donc saisi en mai 2006 la justice pour identifier la filière afin de mettre un terme aux pratiques illicites.

Neuf personnes ont été placées en garde à vue près de Lyon à la suite du démantèlement du laboratoire clandestin de fabrication de médicaments.

Le démantèlement a eu lieu après plusieurs semaines d'enquête et a permis de mettre fin à un trafic d'une ampleur sans précédent en France.

Les neufs personnes interpellées étaient toutes originaires de la région lyonnaise mais leur responsabilité dans le trafic n'a pas encore été déterminée et fera l'objet d'une enquête.

Les médicaments étaient sans doute destinés en grande majorité aux patients malades d'un cancer.