Neuf personnes ont été placées en garde à vue près de Lyon à la suite du démantèlement d'un laboratoire clandestin de fabrication de médicaments, destinés notamment aux malades atteints de cancer.

Le démantèlement a eu lieu après plusieurs semaines d'enquête et a permis de mettre fin à un trafic d'une ampleur sans précédent en France.

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La police est intervenue mardi matin, dans la petite commune de Messimy à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Lyon. L'opération s'est soldée par l'interpellation de neuf personnes et à la saisie d'une grande quantité de médicaments dans la laboratoire clandestin.

Le laboratoire clandestin de médicaments avait été installée au rez-de-chaussée d'une vaste maison d'habitation de deux étages et a fait l'objet de perquisitions tout au long de la journée de mardi.

D'après l'AFP, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont démantelé « l'ensemble de la chaîne » de distribution et de fabrication des médicaments qui « n'avaient aucune autorisation légale ».

Les neufs personnes interpellées étaient toutes originaires de la région lyonnaise mais leur responsabilité dans le trafic n'a pas encore été déterminée et fera l'objet d'une enquête.

Selon l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), chargée de la sécurité des médicaments et de la protection des patients, un signalement contre ce réseau de fabrication de médicaments non autorisés avait été transmis dès novembre 2006 au parquet.

Le trafic de médicaments est d'une ampleur sans précédent en France : « Plusieurs centaines de patients sont concernés par l'activité du laboratoire qui est sans doute le premier de cette ampleur à être démantelé en France », d'après le colonel Thierry Bourret, directeur de l'OCLAESP.

Les médicaments étaient conditionnés sur place à partir des matières premières, puis empaquetés avant d'être expédiés par la poste, les commandes étant confirmées par fax. Il s'agissait de gélules, de suppositoires ou encore de crèmes, et n'avaient apparemment aucune autorisation légale, sans que l'on sache s'ils représentaient un danger.

La police a également saisi plusieurs listings et factures, qui permettront de localiser les patients destinataires des produits fabriqués dans le laboratoire clandestin de médicaments.

« Nous n'avons pour l'heure qu'une vision parcellaire de l'affaire mais nous pensons que les malades sont des personnes atteintes de maladies graves et de cancer », a souligné le colonel Thierry Bourret. La police n'a pas encore déterminé comment les malades étaient entrés en contact avec le réseau.