Un test génétique pourrait aider à prévoir si donner aux patients atteints de cancer des médicaments contre l'anémie peut faire empirer leur cancer, d'après ce que des chercheurs américains ont indiqué dimanche.

L'an passé, huit essais cliniques ont montré que le traitement avec l'érythropoïétine synthétique, pouvait avoir un impact négatif sur le cancer, a indiqué le principal chercheur de l'étude, le Dr. Anthony Blau à l'Université de Washington, lors d'un meeting de l'American Society of Clinical Oncology à Chicago.

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La vente de ces médicaments 'commercialisé par Amgen sous le nom d'Aranesp et par Johnson & Johnson sous le nom de Procrit- a soulevé de nombreuses controverses quand ils sont utilisés pour traiter certains types de cancer. 

Les médicaments en question sont des formes génétiquement modifiées d'une protéine qui fait augmenter la production de globules rouges. Ils sont utilisés pour traiter l'anémie chez les patients atteints de maladie des reins et chez les patients atteints d'un cancer et subissant une chimiothérapie.

L'érythropoïétine est une hormone de nature glycoprotéique (protéine portant un glucide).

Cette hormone est un facteur de croissance des précurseurs des globules rouges dans la moelle osseuse. Elle entraîne ainsi une augmentation du nombre de globules rouges dans le sang. Il y a donc un risque d'hypertension artérielle.

L'administration d'érythropoïetine peut entraîner quelques effets indésirables : hypertension artérielle, formation de caillots (phlébite ou embolie pulmonaire...) Elle pourrait également influencer défavorablement l'évolution de certains cancers.

Le groupe de chercheurs a mesuré les taux des récepteurs d'érythropoïétine  dans des échantillons de tumeur prélevés sur 101 patients ayant un cancer de la tête ou du cou, qui ont participé à un essai clinique de l'Aranesp.

Le but était de tester si le médicament pouvait agir sur les vaisseaux sanguins de la tumeur et sur les autres membranes aussi bien que les globules rouges, a-t-il indiqué.