Les chercheurs ont identifié deux bactéries communes qui peuvent être à l'origine du syndrome de mort subite du nourrisson, même si les nourrissons ne montrent aucun signe indiquant un endommagement des tissus.

Les test post-mortem effectués sur plus de 500 nourrissons ont montré des taux élevés de deux bactéries, Staphylococcus aureus (Staphyloccoque doré) et Escherichia coli (colibacille) chez les nourrissons qui sont décédés pour des raisons inexpliquées, d'après ce qu'a indiqué une équipe de l'Hôpital pour Enfant de Great Ormond Street à Londres vendredi.

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Une explication pourrait être que la bactérie relâche des toxines mortelles, qui endommagent le jeune c'ur, les poumons ou le système nerveux.

Mais la croissance bactériale peut aussi être un effet secondaire d'autres facteurs de risques connus tels que le fait que les parents fument ou une surchauffe.

Le syndrome de la mort subite du nourrisson est une des principales causes de décès des nourrissons avant l'âge d'un an, et pourtant ses causes restent un mystère. Des bébés qui semblent en bonne santé peuvent souvent mourir en moins d'une heure.

Les dernières découvertes publiées dans le journal médical Lancet suggèrent qu'une infection sous-jacente pourrait être un élément important.

« Nous devons être extrêmement prudents pour interpréter ces données » a indiqué Nigel Klein, l'un des chercheurs.

« Mais nous avons trouvé un nombre croissant de bactéries dans les poumons et la rate des nourrissons qui sont décédés de façon inattendue et sans que l'on sache pourquoi ».

Les cas de Staphyloccoque doré et de Escherichia coli étaient significativement plus fréquents dans le groupe de bébés dont la mort ne pouvait pas être expliquée par rapport aux nourrissons qui étaient décédés de causes expliquées, telles que des anormalités congénitales.

Les bactéries Staphyloccoque doré et Escherichia coli sont classés dans la catégorie des « pathogènes de groupe 2 », qui sont connus pour causer une septicémie sans dommage évident sur les tissus dans le corps.

Alan Craft, professeur de santé de l'enfant à l'université de Newcastle, a indiqué que les découvertes étaient importantes mais qu'elles n'apportaient pas réellement de réponse au mystère de la mort subite des nourrissons.

« Les bactéries trouvées sont des bactéries qui sont présentes dans notre corps très souvent et il n'y a rien que l'on puisse faire pour les éviter » a indiqué Alan Craft.

Le syndrome de mort subite du nourrisson (MSN) est le décès soudain, brutal et inattendu du jeune enfant, âgé de un mois à un an et apparemment en bonne santé, lors de son sommeil.