Dans un discours prononcé à l'Hôpital Expo-InterMédica le 27 mai, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a indiqué sa volonté de revoir le mode de fonctionnement et de financement des hôpitaux et de limiter au maximum les dépassements d'honoraires dans les cliniques privées.

Ainsi Roselyne Bachelot a déclaré que « l'activité libérale à l'hôpital sera davantage encadrée » en rappelant qu'il était inadmissible qu'un patient doive attendre plus d'un mois pour une intervention à l'hôpital et qu'il lui soit proposé de la faire très rapidement s'il a recours au secteur privé, dans ce même hôpital.

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Lors de son discours, Roselyne Bachelot a dévoilé les grands traits de sa proposition de loi « Santé, Patients, territoires » qu'elle portera à l'automne devant le Parlement.

Elle a ainsi fait part de son intention de réformer l'hôpital dans le but de préserver un système de santé « dont les Français sont fiers ». Si selon elle, les fondements du système ne sont pas à remettre en cause et constituent une base solide, il est nécessaire de « rénover en profondeur notre organisation sanitaire ».

Son idée est donc de moderniser l'hôpital afin de garantir sur tout le territoire l'accès à des soins de qualité, « en sachant susciter la responsabilité de chacun ».

Roselyne Bachelot a indiqué qu'il était important de redéfinir les conditions de la répartition des structures de soins sur le territoire dans le but de la rendre plus juste et de « favoriser l'accès de tous aux services d'urgence répondant à un besoin réel de proximité ».

Son souhait est que dans deux ans, on passe de 80% de la population qui est prise en charge en moins de vingt minutes par une structure d'urgence à 90% de la population.

A cette fin, « les SMUR héliportés et les outils de télésanté devront être intégrés dans les schémas des urgences ».

Par ailleurs, Roselyne Bachelot a indiqué qu'un des objectifs de sa proposition de loi était de « lutter contre la pratique scandaleuse, insupportable, du refus de soins ».

La difficulté à trouver un médecin ne devrait d'ailleurs plus exister dans un pays où la densité de médecins par habitant est l'une des plus élevées de l'OCDE, a rappelé Roselyne Bachelot.

En effet, « la santé est un droit qu'il nous revient de garantir par un effort de modernisation sans précédent ».

Dans cette optique de modernisation, Roselyne Bachelot propose de « faire évoluer la tarification à l'activité » dans les hôpitaux afin de « mieux prendre en compte la situation de précarité de certains patients ».

Il sera également nécessaire d'optimiser « l'organisation du travail des professionnels de santé pour libérer du temps médical » dans les hôpitaux mais aussi dans toutes les structures médicales. Pour ce faire, Roselyne Bachelot propose entre autres de développer le réseau des maisons de santé.

D'autre part, la ministre de la santé veut limiter au maximum les dépassements d'honoraires dans les cliniques privées, c'est pourquoi « les cliniques devront ainsi respecter des engagements tarifaires de non dépassement, dès lors qu'elles se trouvent en situation de monopole local. »