L'incertitude concernant la véritable « tension artérielle » des patients est la principale raison pour laquelle les médecins n'arrivent pas à intensifier les traitements abaissant la tension artérielle quand un patient diabétique fait de l'hypertension, d'après les déclarations de chercheurs.

« Plusieurs études ont suggéré que « l'inertie clinique » -le fait d'échouer à intensifier ou initier une thérapie devant un besoin apparent- est l'un des principaux facteurs contribuant aux problèmes de contrôle de l'hypertension » ont indiqué le Dr. Eve A. Kerr et ses collègues dans un rapport publié dans les Annals of Internal Medicine.

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Pour identifier les facteurs qui sont à la base de « l'inertie clinique », le Dr. Kerr et son équipe ont étudié 1169 patients diabétiques faisant de l'hypertension examinés par 92 médecins.

Avant l'étude, l'ensemble des patients faisaient de l'hypertension (140/90 mm Hg).

Une tension artérielle normale est censée être inférieure à 120/80 mm/Hg.

Cependant, malgré une tension artérielle relativement élevée, seuls 49% des patients ont vu leur traitement intensifié ou ont bénéficié d'un suivi très étroit.

« L'incertitude clinique concernant la véritable valeur de la tension artérielle a été une des raisons principales pour lesquelles les médecins n'ont pas intensifié le traitement, d'après ce qu'ont découvert les chercheurs.

En particulier, les médecins étaient moins susceptibles d'ajuster les médicaments s'ils prenaient eux-mêmes la tension artérielle des patients et si elle était inférieure à 140/90 mm/Hg même si la tension artérielle paraissait plus élevée pendant la visite médicale.

De même les médecins étaient moins susceptibles d'ajuster les médicaments quand un patient leur indiquait que leur tension artérielle qu'ils avaient pris chez eux était inférieure habituellement à 140/90 mm/Hg.

« Malheureusement », les médecins de premier soin  ne sont pas cohérents dans leur approche d'évaluation de la véritable tension artérielle, « ayant probablement une foi aveugle en leurs mesures ou dans les valeurs de tension artérielle prises à la maison » ont écrit les chercheurs.

« Cette approche ambiguë pourrait être un obstacle majeur à l'optimisation de la gestion de l'hypertension et de l'amélioration des résultats pour la population à haut risque » ont conclu les chercheurs.