Lundi 28 avril 2008, au petit matin, Christine Boutin, ministre du Logement, de la Ville et de la Lutte contre l'exclusion, et Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche, se sont rendus aux Halles de Rungis.

Le marché international de Rungis est un marché d'intérêt national (MIN) situé dans le département du Val-de-Marne, et qui constitue le marché central de Paris, destiné à alimenter les professionnels de toute la région. Le marché de Rungis dessert 18 millions de consommateurs européens dont 12 millions dans un rayon de 150 kms autour de Paris, soit un français sur cinq.

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Ils ont inauguré un chantier d'insertion créé par l'ANDES (Association Nationale des Epiceries Solidaires). Celui-ci a pour but de fournir 5 tonnes de fruits et légumes par jour invendus sur le marché de Rungis, à l'ensemble des réseaux en charge de l'aide alimentaire en Ile de France : la Banque alimentaire d'Ile-de-France, les Restaurants du c'ur, le Secours populaire, la Croix Rouge et les épiceries solidaires membres de l'ANDES.

Dans le contexte mondial actuel marqué par une hausse des prix des produits agricoles et une crise alimentaire mondiale, déstabilisant de nombreux pays pauvres, le gouvernement tient à se montrer attentif à ce que les plus démunis en France puissent continuer à s'approvisionner normalement en denrées alimentaires.

Le projet, disposant d'un entrepôt de 900m2, repose sur un programme de réinsertion de 14 personnes éloignées du marché de l'emploi. Elles collectent et trient des produits frais pour alimenter les réseaux solidaires, souvent en mal de produits frais. Les ministres ont déclaré qu'il s'agissait «d'un concept gagnant-gagnant »et « d'un projet intelligent et solidaire».

L'activité de ce chantier, soutenue par la SEMMARIS, Société d'Exploitation du Marché International de Rungis, répond ainsi à un triple objectif : le soutien à l'aide alimentaire, l'insertion professionnelle de personnes éloignées de l'emploi par la formation aux métiers du marché de Rungis et la récupération de surplus parfaitement consommables.

Jérôme Bonaldi, président de l'ANDES, a déclaré que : « c'est une façon différente de faire de la solidarité, autrement que par charité ».