Un nouveau type de traitement qui entraîne les cellules du système immunitaire à mieux reconnaître le virus du SIDA pourrait aider à contrôler cette infection mortelle et incurable, d'après ce que des chercheurs australiens ont déclaré vendredi.

Des tests effectués sur des singes infectés par un virus similaire ont montré que le traitement contrôlait l'infection, même s'il ne la soigne pas, et des tests sur des individus sont déjà prévus.

Publicité

Le traitement contre le SIDA est appelé OPAL, pour Overlapping Peptide-pulsed Autologous Cells, et sera classé parmi les techniques d'immunothérapie, qu'on appelle aussi vaccin thérapeutique, d'après les explications de Stephen Kent de l'Université de Melbourne.

Lui et ses collègues ont écrit dans le Public Library of Science journal PLoS Pathogens, que le traitement contre le SIDA impliquait le mélange des propres cellules sanguines du patient avec de petits morceaux de protéine du virus.

Ces cellules sont ensuite retransmises au patient par vaccin.

« Les niveaux du virus chez les singes vaccinés étaient dix fois moins importants qu'avant le vaccin, et ces niveaux restaient constants un an après le vaccin » ont-ils écrit.

« L'immunothérapie a permis d'avoir moins de cas de décès du SIDA. Nous en concluons qu'il s'agit d'une technique d'immunothérapie prometteuse. Des essais de la thérapie OPAL chez des humains infectés par le virus du VIH sont prévus ».

Le virus du SIDA infecte plus de 33 millions de personnes dans le monde et a tué 25 millions d'individus depuis qu'il a été identifié dans les années 1980.

Alors qu'il n'y a ni vaccin, ni traitement, des cocktails de médicaments peuvent contrôler le virus. Mais ils ont des effets secondaires et sont très chers.

Pour réaliser son expérience, l'équipe de Stephen Kent a pris de petits morceaux du virus appelés peptides et les a placés dans des éprouvettes de laboratoire avec un peu de sang et des cellules isolées du système immunitaire.

Cela a permis d'entraîner les cellules à reconnaître le virus et à l'attaquer de manière plus efficace.

Les singes étaient infectés avec le virus appelé VIS, ou virus d'immunodéficience simiesque.