L'Europe lance un projet de 2 milliards d'euros pour encourager la découverte de nouveaux médicaments afin de se redonner l'image de « la pharmacie du monde » et de mettre fin à un fossé croissant avec l'Asie et les Etats-Unis.

Le projet baptisé « Innovative Medicines Initiative », ou Initiative pour les Médicaments Innovants, a été dévoilé à Bruxelles mercredi, et offre des bourses aux instituts académiques et aux petites compagnies pour chercher des manières de faciliter le processus de développement de médicament.

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Le travail est qualifié de « pré compétitif », et implique des solutions communes aux problèmes liés au développement de médicaments, pour qu'aucune compagnie ne gagne un avantage compétitif.

La Commission Européenne doit contribuer à 1 milliard d'euros sur sept ans, les grandes compagnies de médicaments fournissant une somme équivalente en fournissant du personnel et des équipements.

La collaboration qui sera mise en place sera la plus importante de ce genre dans le monde et marque une victoire pour l'industrie pharmaceutique de l'Union Européenne, qui fait depuis longtemps campagne pour une initiative européenne pour promouvoir le secteur des sciences de la vie.

L'Union Européenne était auparavant le centre mondial du développement des médicaments mais a été détrônée ces dernières années. Il y a dix ans, sept des dix nouveaux médicaments dans le monde avaient été développés en Europe : aujourd'hui l'Union Européenne ne peut se vanter d'être à l'origine de seulement trois d'entre eux.

« Nous espérons envoyer un message très clair au monde qui montrera que l'Europe cherche sérieusement à être le centre de la recherche biomédicale » a déclaré

Arthur Higgins, PDG de Bayer HealthCare et président de la Fédération Européenne des Industries et des Associations Pharmaceutiques.

« L'honneur ultime serait de revenir la pharmacie du monde » a-t-il déclaré.

Mais le programme ne donnera pas de résultats en une nuit. Les premiers programmes de recherche commenceront seulement en 2009 et beaucoup d'entre eux ne devraient pas déboucher sur des résultats avant plusieurs années.

Les maladies sur lesquelles les premières recherches se concentreront seront les diabètes, les problèmes au cerveau, et les maladies respiratoires. Le cancer et les maladies infectieuses suivront plus tard.

Le but final est de trouver de meilleures méthodes pour prévoir la sécurité et l'efficacité des nouveaux médicaments.