Les femmes ayant une glande thyroïde légèrement sous active semblent être plus susceptibles de décéder à cause d'une attaque cardiaque ou d'un autre type de maladie cardiaque, d'après les découvertes d'une étude norvégienne publiée dans les Archives of Internal Medicine.

L'étude a permis de faire émerger des preuves qui suggèrent qu'alors que l'activité de la thyroïde chute, la pression artérielle et les taux de cholestérol augmentent tout comme le risque de développer des problèmes cardiaques, indique le Dr. Bjorn O. Asvold à l'Hôpital Universitaire de Trondheim.

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Le groupe du Dr. Asvold a enquêté sur cette corrélation dans une étude de 17311 femmes et 8002 hommes dans le cadre de l'Etude de Santé Nord-Trondelag. Les participants n'avaient pas au début de l'étude de problème cardiaque, de maladies de la thyroïde ou de diabète.

Les participants avaient tous plus de 40 ans entre 1995 et 1997, lorsque les taux de thyrotropine, une hormone qui permet d'évaluer l'activité de la thyroïde, ont été mesurés.

Au cours des suivis qui ont eu lieu jusqu'à 2004, 192 femmes et 164 hommes sont morts de maladie cardiaque, alors qu'ils semblaient avoir une activité de leur thyroïde normale. Aucun des patients n'avaient de symptôme permettant de détecter une glande thyroïdienne sous active ou sur active.

Parmi les sujets qui semblaient avoir une activité de leur thyroïde normale, les femmes ayant les glandes les moins actives étaient 69% plus susceptibles de mourir de maladie cardiaque que les femmes ayant des glandes thyroïdiennes plus actives.

Aucune corrélation similaire n'a été constatée chez les hommes participant à l'étude.

« A notre connaissance, aucun essai clinique n'a testé si le traitement pour l'hormone thyroïdienne pouvait protéger les individus contre les maladies cardiaques » indiquent les auteurs. « Cependant, il y a des preuves qui suggèrent qu'un tel traitement peut réduire la tension artérielle, les taux de cholestérol et le poids » ajoutent-ils.