Un virus qui a tué au moins vingt enfants en Chine de l'est infecte des centaines de personnes supplémentaires chaque jour et s'est étendu à une province voisine, d'après les articles des médias locaux.

L'entérovirus 71, ou EV71, qui peut être à l'origine de maladies de la bouche, des pieds et des mains, a commencé à s'étendre dans la ville de Fuyang dans la province d'Anhui début mars, d'après l'agence de presse Xinhua. Pourtant cette propagation du virus n'a été confirmée publiquement que dimanche dernier.

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Mardi, le virus intestinal avait déjà tué 20 enfants, la plupart étant âgé de moins de deux ans. Jusqu'à présent, 1520 ont été signalés, d'après l'agence de presse Xinhua, qui indiquait seulement 600 cas lundi.

« L'épidémie actuelle n'est peut être qu'un début » a indiqué le journal officiel du Ministère de la Santé de la Chine. « Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que le virus puisse continuer à s'étendre ».

Le Beijing News indiquait que le virus s'était déjà propagé à la province de Henan.

Les entérovirus se propagent principalement par le contact avec les excréments ou les boursouflures infectées et peuvent causer de la fièvre, une paralysie ou un gonflement du cerveau.

« La plupart des parents, des médecins et des responsables de ce gouvernement traitent ce virus comme une maladie normale et perdent du temps à le diagnostiquer et à le soigner » indique le Beijing News.

Le fait que le virus n'ait été confirmé publiquement que quarante jours après son apparition a provoqué des critiques importantes de la part des médias chinois, qui disent que les responsables locaux du gouvernement devraient être renvoyés.

Les cas de virus en Chine au cours des quatre premiers mois de l'année 2008 ont augmenté d'environ 300% par rapport à la même période de l'année dernière.

Il n'y a aucun vaccin ou d'agent antiviral disponible pour traiter ou prévenir le virus. Le traitement actuel se concentre sur la gestion des complications, qui peuvent comprendre la méningite ou la défaillance cardiaque, d'après ce qu'a déclaré un représentant de la Chine pour l'Organisation Mondiale de la Santé, Cris Tunon.