Avec la baisse de la qualité du sperme des hommes et l'augmentation de l'âge des femmes pour leur première grossesse, le risque est de voir s'accroître « fortement » la demande de procréation médicalement assistée, même si ces deux phénomènes « ont un faible impact sur le nombre final d'enfants par femme ».

Au cours de ces dernières années, plusieurs études ont montré qu'il y avait une baisse de la qualité du sperme des hommes, ainsi qu'une augmentation de l'âge auquel les femmes ont leur premier enfant. L'âge auquel les femmes souhaitent avoir leur premier enfant a beaucoup augmenté, il a gagné près de 5 ans au cours des trente dernières années.

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Ces deux phénomènes pouvaient laisser présager une baisse de la fertilité des couples et une diminution de la natalité. Or, selon les résultats d'une étude de l'Inserm, contre toute attente, baisse de la qualité du sperme des hommes et augmentation de l'âge du premier enfant, ont un impact limité sur le nombre final d'enfant par femme.

Les deux chercheurs Henri Leridon et Rémy Slama de l'Inserm ont évalué l'impact sur le nombre final d'enfant par femme, c'est-à-dire la fécondité, de ces deux phénomènes. En se basant sur un modèle de simulation du comportement reproductif d'une population de 100000 femmes nées vers 1968, les chercheurs montre que ces phénomènes ont « un effet relativement limité sur la fécondité. » Le nombre d'enfants par femme passerait de 2,00 à 1,92 si la fécondabilité diminuait de 15 %.

Cependant ces résultats montrent aussi des difficultés plus importantes pour procréer. Ainsi, avec une baisse de 15 % de la fécondabilité, on enregistrerait une augmentation de 73% d'éligibilité à la procréation médicalement assistée compte tenu de l'échec des couples à procréer pendant plusieurs années.

De plus, les chercheurs précisent que les techniques de procréation médicalement assistée sont « assez peu efficaces chez les demandeurs d'âge avancé. » « Les couples qui retardent toujours le moment d'avoir un enfant doivent en être avertis » préviennent-ils.