L'Observatoire de la sécurité des médecins a recensé 831 déclarations d'agressions en 2007, survenues pendant l'activité professionnelle des médecins, contre 518 en 2006, soit une hausse de 60%. Parmi les départements les plus touchés par la hausse des agressions contres médecins, sur la base de départements à forte densité médicale où l'on a dénombré plus de 20 incidents depuis 2002, on retrouve le Val-d'Oise, la Seine-saint-denis et l'Isère.

De quels types d'agressions ont été victimes les médecins en 2007 ? Réponse en chiffres, selon l'Observatoire de la sécurité des médecins : agressions verbales (43%) ; vols ou tentatives de vols (29%) ; agressions physiques (13%) ; vandalisme (11%) ; menaces ou lettres anonymes (4%). Il faut noter que depuis 2002, les agressions physiques et le vandalisme contre les médecins sont en léger recul.

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Pour le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), il « est bien facile d'expliquer cette hausse spectaculaire de 60 % » des agressions à l'encontre des médecins, essentiellement concentrée sur le 1er semestre 2007. « On peut évoquer une meilleure connaissance de notre observatoire, et noter que l'augmentation est particulièrement sensible au premier trimestre, période qui a suivi les émeutes de fin 2006 dans certaines cités de banlieue et la forte médiatisation du thème de la sécurité. »

Néanmoins, pour le Conseil national de l'Ordre des médecins « ces chiffres constituent un signal d'alarme. Ils sont inacceptables et nous devons poursuivre notre action, tant en matière de répression que de prévention. »

Les causes à l'origine d'un agressions ont nombreuses. Le Cnom précise que les principales origines aux agressions sont : un reproche relatif à un traitement (10%) ; Le refus de payer la consultation (3%) ; Le fait de vouloir une consultation sans rendez-vous (3%) ; Une incompatibilité d'humeur entre le patient et le personnel soignant (2%) ; Le refus de suivre le parcours de soins (2%) ; Le refus de donner un médicament (2%) ; Un temps d'attente jugé excessif (2%), ...

Le refus par un médecin de délivrer certificat médical ou un arrêt de travail représente 4% des causes d'agressions de médecins.

59% des agressions ont lieu dans le cadre d'un exercice de médecine de ville, dans un cabinet médical, 10% dans un autre lieu que le cabinet, et 10% dans un établissement de soins, mais pas dans le cadre d'un service d'urgence qui représente 5% des agressions. Pour 85% des plaignants, ces incidents n'ont pas occasionnés pour le médecin ou une personne travaillant avec lui une interruption temporaire de travail (ITT).

Ils ne sont que 11% a avoir déposé une plainte, avec constitution de partie civile. Pour sa part, le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) « préconise la plus grande fermeté et le dépôt systématique d'une plainte, même en cas d'agression verbale et d'atteinte aux biens »

Le Cnom met à disposition de tous les médecins, depuis juin 2005, un livret de sécurité qui, élaboré avec les services du ministère de l'Intérieur, contient des conseils et des renseignements utiles, un livret disponible auprès du conseil départemental.