Les médecins sont de plus en plus victimes d'agressions. Médecins généralistes, mais aussi spécialistes, assurent être de plus en plus en insécurité dans l'exercice de leurs métiers.

Ce constat alarmant provient de l'Observatoire de la sécurité des médecins supervisé par le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) qui préconise la plus grande fermeté et le dépôt systématique d'une plainte, même en cas d'agression verbale et d'atteinte aux biens.

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Selon cette observatoire, en 2007, les médecins ont déclaré 831 incidents relatifs à leur sécurité. Dans la moitié des cas, s'il s'agissait seulement d'agressions verbales, la Cnom rappelle que « les insultes et menaces aux professionnels de santé constituent un délit pénal. »

Les agressions contre les médecins sont en fait en forte hausse, avec +60% d'agressions en plus par rapport à 2006, l'Observatoire de la sécurité des médecins ayant recensé 831 déclarations d'incidents en 2007, survenus pendant l'exercice de leur activité professionnelle, contre 518 en 2006.

La grande majorité des agressions recensées ont lieu en médecine de ville (70 %). L'augmentation des agressions déclarées est également importante dans le cadre hospitalier. Loin derrière les médecins généralistes (59 %), les ophtalmologistes sont les spécialistes les plus concernés par des agressions. De plus, la présence des médecins du travail parmi les spécialités médicales dites « à risque » constitue « un fait nouveau ».

Si cette hausse est très spectaculaire, elle s'explique en partie par le fait que les médecins connaissent de plus en plus l'observatoire de la Cnom. De plus, les agressions ont augmenté particulièrement au premier trimestre 2007, période qui a suivi les émeutes de fin 2006 dans certaines cités de banlieue.

Pour le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), ces « chiffres constituent un signal d'alarme. Ils sont inacceptables et nous devons poursuivre notre action, tant en matière de répression que de prévention. »

Des condamnations à des peines de prison ferme ont par ailleurs été obtenues dans le cadre de la comparution immédiate. L'Observatoire a récemment eu connaissance d'une peine de six mois ferme infligée à l'auteur d'une agression physique (sans ITT) contre un médecin.