Les acides gras trans, très utilisés par les industriels de la cuisine, seraient un facteur de risque de cancer du sein. Obésité, maladies cardiovasculaires, diabète et désormais cancer du sein, la liste des risques pour la santé liés à la consommation des acides gras trans continue de s'agrandir.

Selon équipes de l'Inserm et de l'Institut Gustave Roussy les acides gras trans seraient en effet incriminés dans le cancer du sein. La consommation de pains industriels, viennoiseries, gâteaux, chips, pâtes à pizzas, ', doublerait le risque de développer un cancer du sein.

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Selon une étude menée sur les femmes adhérentes de la Mutuelle Générale de l'Education Nationale (E3N), ces chercheurs ont montré que le risque de cancer du sein est presque doublé chez les femmes qui ont des taux sanguins élevés d'acides gras trans. Les acides gras trans incriminés sont ceux d'origine industrielle (produits manufacturés, pains industriels, viennoiseries, gâteaux, chips, pâtes à pizzas).

Ces résultats, publiés dans la revue American Journal of Epidemiology, montrent aussi qu'il n'y aurait pas d'effet protecteur des acides gras oméga 3 d'origine marine sur le risque de cancer du sein, contrairement à ce qui avait été affirmé par des études asiatiques.

Si les effets défavorables des acides gras trans sur le risque cardiovasculaire étaient connus depuis le début des années 1990, leur impact sur le risque de cancer du sein restait à définir. Pour tester l'effet de l'alimentation sur la santé, les scientifiques ont mesuré différents biomarqueurs de l'alimentation dans le sang, en particulier les taux d'acides gras. Or, le risque de développer le cancer du sein est presque doublé chez les femmes ayant des taux d'acides gras élevés.

En analysant les acides gras trans et cis, les chercheurs ont trouvé que le risque de cancer du sein augmentait avec la teneur en acides gras trans, reflet de la consommation en produits industiels. Les femmes ayant des taux élevés d'acide gras trans dans le sérum ont un risque d'avoir un cancer du sein presque doublé par rapport aux femmes ayant le taux le plus bas.

« A ce stade, nous ne pouvons que recommander une diminution de la consommation de produits manufacturés, source d'acides gras trans d'origine industrielle. Il conviendrait en particulier de limiter les procédés industriels générant des acides gras trans (huiles végétales partiellement hydrogénées) encore utilisés, ainsi que cela a été entrepris au Danemark depuis quelques années » précisent les chercheurs, ajoutant qu'en matière de réglementation, la quantité d'acides gras trans devrait être « clairement » indiquée sur l'étiquetage des produits industriels.

Dans les pays industrialisés, le cancer du sein est  le cancer plus fréquent chez la femme.