Une étude américaine importante a établi un lien entre la consommation d'alcool et l'augmentation du risque de développer le type le plus commun de cancer du sein chez les femmes ayant eu la ménopause.

L'analyse des données concernant plus de 184000 femmes aux Etats-Unis est la plus importante de trois études majeures à conclure que la consommation d'alcool fait augmenter le risque de développer un cancer du sein chez les femmes les plus âgées, d'après Jasmine Lew, chercheuse à l'Institut National contre le Cancer, qui a participé à l'étude.

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L'étude a découvert que les femmes qui consommaient un à deux verres d'alcool par jour avaient 32% plus de chances de développer une tumeur sensible aux hormones que celles qui ne boivent pas du tout. La consommation de trois verres ou plus d'alcool par jour fait augmenter le risque de 51%.

« Indépendamment du type d'alcool pris, le risque de développer un cancer du sein était évident » a déclaré Jasmine Lew, en présentant les découvertes lors d'un meeting de l'Association Américaine pour la Recherche sur le Cancer.

Près de 70% des femmes qui ont été diagnostiquées avec un cancer du sein ont des tumeurs qui sont positives aux oestrogènes et aux récepteurs de progestérone.

Jasmine Lew a indiqué que les résultats d'une étude réalisée par l'Institut national contre le Cancer donnaient du crédit à la théorie selon laquelle l'interférence de l'alcool avec le métabolisme des oestrogènes fait augmenter le risque de développer un cancer, et notamment un cancer du sein.

Elle a ajouté qu'il était encore trop tôt pour publier des recommandations à la population mais a néanmoins déclaré que les femmes devraient parler avec leur médecin pour évaluer les facteurs de risque et envisager des changements de leur mode de vie.

D'autres études ont établi un lien entre la consommation faible d'alcool, surtout du vin rouge, à la production cardiaque.

Le cancer du sein est le deuxième cancer mortel le plus fréquent chez les femmes, après le cancer du poumon. Cette année, il sera diagnostiqué chez 1.2 millions de personnes dans le monde et tuera 500000 femmes, selon des estimations.