Leclerc, le groupe de grande distribution, affirme haut et fort pouvoir vendre des médicaments 25% moins cher dans son réseau de grandes surfaces en cas de libéralisation du secteur par le gouvernement. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s'exprimant sur la campagne des hypermarchés Leclerc sur la possibilité de vendre des médicaments 25% moins chers que chez les pharmaciens, parle de son côté de publicité mensongère, comme les principaux concernés.

Les pharmaciens ont reçu le soutien inespéré du gouvernement, par la voix de sa ministre de la santé, Roselyne Bachelot, faec aux spots de publicité actuellement diffusé pour le compte de l'enseigne Leclerc dans lesquels le groupe affirme pouvoir vendre de nombreux médicaments 25% moins chers que dans les circuits de distribution actuels.

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La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a en effet jugé sur I-Télé que la campagne des hypermarchés Leclerc sur le fait qu'ils vendraient les médicaments 25% moins chers que les pharmacies étaient une « publicité mensongère ».

De leurs côtés, deux mouvements de pharmaciens ont critiqué le souhait de Michel-Edouard Leclerc de vendre des médicaments en grandes surfaces, qui a lancé vendredi dernier une campagne publicitaire demandant la possibilité de vendre dans ses supermarchés certains médicaments non remboursables.

En effet, pour l'Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO), en réponse à l'annonce de Leclerc de vendre en libre service des médicaments prescrits sans ordonnance 25% moins chers que ans les pharmacies, les pharmaciens « sont plus performants » que les grandes surfaces, soulignant le risque sanitaire que présenterait la vente de médicaments en grande surface.

L'USPO estime que « Leclerc promet des baisses de prix sur des produits qu'il n'est pas autorisé à distribuer, pour mieux dissimuler les augmentations de prix sur des produits dont il a aujourd'hui quasiment le monopole ».

Enfin, pour Jean Parrot, Président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, « il ne faut pas confondre médicament et marchandise, pharmacien et chef de rayon, pharmacie et magasin ! Un rayon de supermarché n'est pas une pharmacie. » Les médicaments ne sont pas des produits de consommation courante, s'ils participent aux progrès thérapeutiques, ils peuvent aussi être responsables d'effets indésirables.