Un nombre étonnant d'individus 'plus de 60%- souffrent toujours d'une douleur significative un an après une blessure traumatisante dans un accident de voiture ou une autre cause, ce qui montre bien la nécessité de meilleurs traitements contre la douleur, d'après les déclarations de chercheurs.

Dans une étude publiée lundi dans le journal Archives of Surgery, les chercheurs ont suivi 3047 patients ayant entre 18 et 84 ans et habitant dans 14 états américains différents, qui avaient survécu à une blessure très traumatisante.

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Un an après la blessure traumatisante, 63% des personnes étudiées ont déclaré qu'elles souffraient encore d'une douleur liée à la blessure, avec pour la plupart une douleur qui n'est pas localisée dans une seule partie du corps.

En moyenne, les patients plaçaient leur douleur à 5,5 sur une échelle de 10 points, un niveau indiquant une interférence modérée à importante avec leurs activités quotidiennes.

« J'ai été surpris que la douleur soit aussi fréquente et aussi grave qu'ils ne l'ont signalé » a déclaré le Dr. Frederick Rivara de l'Université de Washington à Seattle, qui a dirigé l'étude.

« Nous avons besoin de savoir ces implications pour mieux identifier la douleur chez ces patients, les traiter de manière adéquate et les traiter le plus tôt possible » a ajouté le Dr. Rivara.

Les participants à l'étude ont été victimes de blessures à la tête, d'un membre cassé ou d'un traumatisme abdominal ou à l'épaule lors d'une chute, d'un accident de voiture ou d'autres circonstances.

La douleur était constatée le plus fréquemment dans les articulations ou les membres (pour 44% des patients), dans le dos (26%), à la tête (12%) et dans le cou (7%).

Le Dr. Rivara a indiqué que les individus qui souffrent d'une douleur chronique sont plus exposés à la dépression et risquent davantage de ne pas être capables de travailler normalement.

« Jusqu'à présent nous nous concentrions pour nos soins sur la survie des patients, ce qui est évidemment très important. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Et je pense que nous avons besoin de comprendre quelles sont les choses que nous pouvons faire pour améliorer la vie des individus après des maladies ou des blessures graves » a ajouté le Dr. Rivara.