Dans le cadre du Programme d'Actions sur le Sommeil initié par le Ministère de la santé en janvier 2007, les résultats d'une première étude intégralement consacrée au sommeil réalisée par les pouvoirs publics, sur les représentations, les attitudes, les connaissances et les pratiques du sommeil des jeunes adultes en France viennent de paraître.
Le sommeil, qui n'est pas simplement de l'ordre du bien-être, est étroitement lié aux modes de vie. Le sommeil a un impact très important sur le quotidien, mais aussi sur la santé. Or, selon l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé, « les bonnes pratiques, les mauvaises habitudes, les conséquences du bien et du mal dormir restent encore méconnues de la plupart du grand public, comme de nombreux professionnels de santé. »
L'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (Inpes) a mené une étude pour identifier les leviers et les freins d'un comportement (le sommeil) dans une population cible, de jeunes adultes âgés de 25 à 45 ans qui constituent une cible susceptible d'accumuler une dette de sommeil. Il s'agissait de quantifier la prévalence de ce déficit chronique et d'en identifier les principaux facteurs.
Selon l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé 45 % des personnes interrogées considèrent ne pas dormir assez, elles manquent de sommeil. 12 % des français interrogés déclarent souffrir d'insomnie et 17 % accumuler une dette chronique de sommeil. Ces derniers dorment 5h48 contre 7 heures en moyenne. 45 % des français considèrent manquer de sommeil.
Pour l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé, les raisons à ce manque de sommeil sont nombreuses avec le travail (52,5 %), les facteurs psychologiques comme le stress ou l'anxiété (40 %), les enfants (27 %), les loisirs (21 %) et le temps de transport (17 %).
L'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé précise qu'un adulte a besoin de six à dix heures de sommeil par nuit, les français interrogées semblant bien avoir intégré cette donnée, car, plus de la moitié des répondants (58,6 %) pense qu'il faut dormir de 8 h à 8 h 30 pour être en forme le lendemain et 44,6 %, au minimum 6 à 7 h. Par ailleurs, la quasi-totalité des français (99,8 %) estime que le sommeil est important pour la santé et une grande majorité (86,3 %) perçoit le sommeil comme un plaisir.
En revanche, les français sont 4,8 % à penser que dormir est angoissant et près de 10 % à que c'est même une contrainte ; 13 % considèrent que c'est une perte de temps et 6 % perçoivent le sommeil comme un signe de paresse. Le lever matinal reste un signe de dynamisme pour 60 % des personnes interrogées.
L'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé rappelle aussi que conséquences d'un mauvais sommeil sont nombreuses avec des impacts sur les mécanismes d'apprentissage et de mémorisation, sur la régulation de l'humeur et du stress mais aussi de la glycémie, ' Les trois quarts des français interrogées ont identifié la dépression (79 %) et les problèmes de mémoire (74 %) comme des conséquences possibles d'un manque régulier de sommeil, mais moins du tiers savent que le manque de sommeil peut favoriser la prise de poids et moins de la moitié qu'il peut entraîner de l'hypertension artérielle.
En conclusion, les données de cette enquête vont permettre à l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé de poursuivre la mise en place d'actions de communication en santé publique, qui devraient promouvoir, dans la plupart des cas, des mesures simples pour assurer un meilleur sommeil comme la création d'un environnement calme et apaisant, éviter les activités trop stimulantes avant le coucher, adopter dans la mesure du possible des horaires réguliers de sommeil, et des « rituels » favorisant l'endormissement, s'abstenir de consommer des excitants après 17h. C'est avec ces mesures simples que les français retrouveront un bon sommeil qui est l'un des déterminants d'une bonne santé psychologique et physique.