L'augmentation des prix de la nourriture et les inquiétudes concernant la sécurité alimentaire ont entraîné un changement de l'attitude des régulateurs chinois envers les cultures OGM, d'après les déclarations mercredi d'un chercheur chinois pro-OGM.

Plus des deux-tiers des champs de cotons sont plantés avec du coton biotech en Chine, mais le gouvernement a jusqu'à présent toujours refusé d'approuver la culture commerciale du riz OGM.

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Cependant, l'augmentation constante des prix de la nourriture et des céréales en 2007, ainsi que le déclin récent des terres agricoles arables, pourraient bien faire changer l'approche des bureaucrates chinois qui tiennent à la capacité de la nation à être auto-suffisante en céréales.

« Je pense que d'ici les prochaines années, les choses changeront plus rapidement que ça n'a été le cas ces dernières années » a déclaré Huang Jikun, directeur du Centre pour la politique agricole de la Chine à l'Académie des Sciences de la Chine.

Huang Jikun a déclaré qu'il était impossible de prédire quand la Chine pourrait approuver le riz OGM et a ajouté que le travail sur le soja et le blé était moins avancé.

« Ils ont changé d'idée parce qu'ils ont vu l'utilité de la technologie pour maintenir la sécurité des céréales, augmenter les revenus ruraux et d'autres objectifs de ce genre » a-t-il déclaré aux journalistes.

« Les prix élevés de la nourriture influencent les considérations du gouvernement. Bien sûr, ils veulent que la technologie puisse aider à réduire les prix de la nourriture ».

La Chine essaye également de développer ses propres souches de maïs génétiquement modifié, mais Huang Jikun a déclaré que le travail dans ce domaine progressait lentement et a ajouté qu'il espérait que la Chine pourrait établir une coopération avec des institutions étrangères pour accélérer la recherche.

Le riz et le coton ont depuis longtemps attiré le plus d'investissements en Chine, qui a également approuvé les pétunias OGM, les tomates à mûrissement retardé, les poivrons et les peupliers OGM pour lutter contre la désertification ainsi qu'une papaye résistante aux virus.

Jusqu'à présent, la plupart de la recherche en Chine s'est focalisée sur les souches tolérantes aux herbicides ou résistantes aux pesticides, qui correspond à la première génération de cultures biotech au niveau international.

La deuxième génération concernera des cultures qui ont des traits multiples, c'est-à-dire qui ont subi plus d'une modification, et celles qui peuvent survivre à la sécheresse ou à un taux de sel élevé, d'après Clive James, directeur du comité du Service International pour l'Acquisition des Applications Agri-Biotech (ISAAA).

Plus d'un tiers des cultures biotech cultivées aux Etats-Unis, le leader mondial des cultures OGM, ont des traits multiples, d'après Clive James.

Selon lui, le maïs résistant à la sécheresse sera disponible de manière commerciale d'ici 2011 aux Etats-Unis, alors que le blé est actuellement testé en Australie un pays qui souffre de sécheresse. L'Inde de son côté travaille sur du riz résistant à la sécheresse.