La première synthèse nationale des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé (EGOS), a été rendue à Paris le vendredi 8 février 2008, Roselyne Bachelot ayant fait un discours dans lequel elle a déclaré que « nos concitoyens ont de plus en plus de mal à trouver un médecin, généraliste ou spécialiste, près de chez eux, alors qu'il n'y en a jamais eu autant en France. Cette situation est de nature à remettre en cause le droit à la santé, principe ancré dans notre pays. »

Au cours de la première synthèse nationale des Etats Généraux de l'Organisation de la Santé (EGOS), trois tables rondes ont eu lieu sur : L'adaptation du dispositif de formation ; L'accompagnement à l'installation des médecins ; Les modes et les conditions d'exercice des médecins.

Publicité

Ces tables rondes ont notamment montré la mauvaise répartition des médecins en France. La préparation du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 et la discussion des mesures visant à une meilleure répartition des professionnels de santé sur le territoire ont en effet mis en lumière la nécessité d'apporter des réponses aux inégalités d'accès aux soins sur le territoire français.

Le gouvernement a donc déclaré qu'il allait « inciter » les médecins à mieux se répartir sur le territoire, avec notamment la création de « 100 maisons de santé », lieux de regroupement de médecins généralistes, de spécialistes, de pharmacies, d'infirmiers et infirmières, ', avec une enveloppe de 50000 ' par projet. « L'exercice de la médecine en solitaire, c'est fini », a affirmé la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, faisant référence aux maisons de santé. « Près de 2,6 millions de personnes connaissent de sérieuses difficultés pour trouver un médecin » en France a affirmé la ministre.

« La rénovation de l'offre doit se traduire (') par la création de maisons de santé pluridisciplinaires ou de toutes autres formes d'exercice regroupé, dans la mesure où celles-ci répondent à un cahier des charges minimum, agréé par les pouvoirs publics. »

Côté incitation, la ministre de la santé a souhaité ouvrir des pistes de réflexion pour inciter les médecins à mieux se répartir sur le territoire. Elle a souhaitait pourvoir disposer « d'outils incitatifs forts, pour les zones médicalement les plus défavorisées. »

Selon Roselyne Bachelot, pour les médecins, il s'agirait : « de disposer de la prise en charge de fonctions supports au sein des maisons de santé pluridisciplinaires ; de bénéficier de contrats d'engagement entre les étudiants en médecine et les collectivités territoriales ; de proposer un contrat territorial d'installation signé entre le professionnel de santé, l'assurance maladie et les collectivités territoriales récapitulant les aides financières, le soutien matériel à l'installation et des accompagnements ; de faciliter et inciter à l'exercice en cabinet secondaires ou l'exercice à temps partiel le cas échéant en complément d'un temps partiel hospitalier. »

Selon la ministre de la santé, « cette vision équilibrée permet à la fois de soutenir des mesures incitatives fortes valorisant l'organisation de l'offre de soins de premier recours, applicables et réalistes, et des mesures de régulation respectant la liberté d'installation » des médecins.