Des scientifiques britanniques ont créé des embryons humains avec trois parents. Ils espèrent pouvoir créer des traitements efficaces pour un grand nombre de maladies graves héréditaires d'ici cinq ans.

Les chercheurs de l'Université de Newcastle, au nord de l'Angleterre, ont présenté leurs découvertes lors d'une conférence médicale ce week-end, d'après les déclarations d'une porte-parole de l'université mardi.

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Les embryons tests fertilisés in vitro ont été créés en utilisant de l'ADN d'un homme et de deux femmes.

L'idée est d'éviter aux femmes ayant des défauts dans leur ADN mitochondrial de transmettre des maladies à leurs enfants. Près d'un enfant sur 5000 souffre de maladies mitochondriales, qui peuvent comprendre des problèmes mortels de foie, de c'ur et du cerveau, une surdité, des problèmes musculaires, et des formes d'épilepsie.

Si tout se passe bien les chercheurs pensent être capables de commencer à proposer la technique en méthode de traitement d'ici trois à cinq ans.

Les mitochondries sont des organites intracellulaires d'une taille de l'ordre du micromètre (µm). Leur rôle physiologique est primordial, puisque c'est dans les mitochondries que l'énergie fournie par les molécules organiques est récupérée puis stockée sous forme d'ATP, la source principale d'énergie pour la cellule, par le processus de phosphorylation oxydative ou plus précisément c'est l'oxydation phosphorylative.

Un ADN mitochondrial défectueux peut signifier que les mitochondries ne brûlent pas totalement la nourriture et l'oxygène, ce qui peut mener à la formation de poisons responsables de plus de 40 maladies différentes.

L'équipe de Newcastle pense que ces maladies pourraient être évitées si les embryons en danger étaient greffés avec un ADN mitochondrial efficace. Le processus implique une fertilisation in vitro puis le prélèvement du nucleus, ensuite placé dans l'ovule du donneur dont l'ADN aura été préalablement enlevé.

Le f'tus qui résultera de cette opération héritera des gènes des deux parents mais de l'ADN mitochondrial du troisième.

« L'idée est simplement de remplacer la mitochondrie malade, en faisant une transplantation, par une mitochondrie en bonne santé » a indiqué Patrick Chinnery, un membre de l'équipe de Newcastle.

« Nous essayons d'éviter aux enfants de naître avec des maladies mortelles » a-t-il ajouté.

La technique a pour l'instant seulement été testée en laboratoire, en utilisant des embryons anormaux.