Les infections sexuellement transmissibles (IST), plus connues sous le nom de maladie sexuellement transmissibles (MST), les gonococcies, la syphilis et infections dues aux chlamydiae, sont en forte augmentation en France, selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié par l'Institut de veille sanitaire (InVS).

Suite à la recrudescence de la syphilis, maladie vénérienne, infectieuse et contagieuse, en 2000, un système de surveillance a été mis en place. Selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), l'analyse des données recueillies permet de suivre l'évolution des tendances pour cette infection sexuellement transmissible.

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De 2000 et 2006, 2.306 cas de syphilis ont été notifiés. Selon l'Invs, après une diminution en 2005, le nombre de cas de syphilis augmente à nouveau en 2006 et il est supérieur à celui des années antérieures, en particulier en Ile-de-France et dans la région Nord-Pas-de-Calais. Les personnes atteintes de syphilis sont en majorité des homo-bisexuels masculins, pour 83 % des malades.

De plus, alors que la séropositivité au VIH du sida a baissé pour se stabiliser depuis 2003 à 48 %, la proportion de patients qui ont un antécédent de syphilis augmente. Dans ce contexte, le risque important de transmission du VIH et l'éventualité de syphilis congénitale renforcent la nécessité des campagnes de prévention et de dépistage de la syphilis, prévient l'institut de veille sanitaire.

De plus, toujours selon l'Invs, on constate depuis début 2000 une progression annuelle régulière du nombre de diagnostics d'infection à Chlamydia trachomatis (Ct) en France.

Par ailleurs, la persistance de l'augmentation des gonococcies, maladie sexuellement transmissible, qui touche environ 50 000 cas en France par an, s'inscrit dans un contexte de recrudescence générale des infections sexuellement transmissibles (IST). Tous les indicateurs sont en nette progression, dont la résistance à la ciprofloxacine à l'origine d'échecs thérapeutiques. Le suivi des résistances aux antibiotiques est une priorité pour permettre d'adapter les traitements et diminuer la diffusion des souches résistantes, estime l'Invs.