La nutrition est l'un des facteurs majeurs qui contribuent à la survenue de nombreuses pathologies comme le surpoids et l'obésité. L'obésité est une augmentation excessive de la masse grasse de l'organisme dans une proportion telle, qu'elle peut avoir une influence sur l'état de santé. Pour plus d'information sur les effets de l'obésité sur la santé, voir : « Nutrition, santé et obésité ».
Le Programme national nutrition santé avait dès 2001 fixé des objectifs chiffrés relatifs à la nutrition et l'alimentation des français dont les principaux avaient été intégrés dans la loi du 9 août 2004 sur la politique de santé publique. Parmi ces objectifs figuraient la question de l'obésité : il s'agissait de diminuer de 20% la prévalence du surpoids et de l'obésité chez l'adulte et de stabiliser l'augmentation de la prévalence du surpoids et de l'obésité chez les enfants.
L'un des moyens mis en 'uvre aura été d'imposer aux entreprises de l'agro-alimentaire, lors des spots de publicités notamment à la télévision, d'accompagner leurs spots de messages sanitaires visant à combattre obésité et surpoids. Pour plus d'informations, voir « Messages sanitaires des publicités de l'industrie agro-alimentaire, quels impacts ? »
Parmi les avancées, on peut noter la stabilité de la prévalence du surpoids et de l'obésité de l'enfant : les données nationales et régionales semblent démontrer que l'on s'approche de cet objectif avec, au niveau national, 3,5% d'obésité et 14,3% de surpoids. Ces résultats peuvent être encourageants par rapport aux autres pays européens. Toutefois ce niveau de prévalence n'est pas acceptable en termes de prédisposition à des problèmes de santé ultérieurs.
De plus, l'objectif fixé pour la consommation de fruits et légumes était de passer de 60 à 45% de petits consommateurs. La consommation moyenne de fruits progresse chez les adultes sans diminuer chez les enfants et la consommation de légumes se stabilise. Le résultat dépasse l'objectif avec 35% de petits consommateurs seulement (un petit consommateur consomme moins de 3,5 portions de fruits et légumes par jour).
L'objectif de consommation moyenne de sel de 8g/j est presque atteint. Il y a une diminution de la consommation de sel de plus de 5% depuis 1999 et la fréquence des « gros consommateurs » de sel (qui dépassent 12g/j) est passée de 15,8 à 10,5% chez les hommes et de 2,2 à 1,7% chez les femmes.
En revanche, la prévalence de l'obésité chez l'adulte, 16,9% ainsi que du surpoids à hauteur de 32,4%. Ces chiffres ne sont de fait pas comparables aux données antérieures car, dans les deux nouvelles enquêtes, poids et taille ont été mesurés alors qu'auparavant ils étaient déclarés par les enquêtés. Ce chiffre n'est pas satisfaisant, même si la tendance s'améliore puisque l'augmentation de la prévalence du surpoids et de l'obésité ralentit. On ne peut s'en contenter, l'excès de poids étant un facteur de risque important de maladies chroniques.
Les mesures mises en oeuvre pour 2008 en matière de nutrition et d'obésité sont les suivantes :
1- Réunion de concertation sur la publicité pour les aliments et les boissons diffusée au cours des programmes télévisés pour les enfants dès la première semaine de mars. Pour plus d'info, c'est sur « Obésité et publicité pour les aliments diffusée à la télévision ».
2- Incitation au retrait des confiseries et des sucreries aux caisses car les enfants et leur grande mémorisation des publicités pour les produits sucrés en particulier les confiseries les amènent à solliciter leurs parents avec insistance lorsque leur sont présentés ces produits, tout particulièrement lors de l'attente en caisse.
3- Nouvelles recommandations nutrition appliquées par une évolution réglementaire sur la restauration scolaire.
4- Installation de l'Observatoire de la qualité alimentaire qui aura pour objectif de suivre l'évolution de la qualité de l'offre alimentaire, sur le plan nutritionnel (composition nutritionnelle, taille des portions') et sur le plan socio-économique (prix, segments de marché').