Synthèse de l'évaluation des messages sanitaires accompagnant les publicités de l'industrie agro-alimentaire, réalisée par l'Inpes. L'étude sur l'impact des messages sanitaires apposés sur les publicités alimentaires réalisée, à la demande de la Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, par l'INPES (Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé) auprès d'enfants, d'adolescents et d'adultes montre une bonne reconnaissance des messages et un impact favorable sur les comportements alimentaires.
87 % des Français accueillent favorablement les messages sanitaires insérés dans les publicités alimentaires, 70 % d'entre eux les ont mémorisés et ce quelques mois seulement après leur mise en place en février 2007, 79 % pensent que c'est un bon moyen de sensibiliser les personnes à l'importance d'une alimentation équilibrée.
Une bonne reconnaissance des messages sanitaires mais aussi des messages publicitaires : 87% des 15 ans et plus accueillent favorablement la mesure d'insertion des messages sanitaires dans les publicités alimentaires et ils sont 70 % à attribuer ces messages sanitaires aux pouvoirs publics, essentiellement au Ministère en charge de la Santé (60%).
71% des personnes interrogées se souviennent avoir vu, lu ou entendu ces messages dans les derniers mois (principalement à la TV). Les femmes de moins de 50 ans sont plus nombreuses à s'en souvenir et 70% des personnes les ont bien mémorisés et sont capables d'en restituer au moins un spontanément, sur les quatre diffusés.
74 % des enfants apprécient les messages écrits et 86% les messages « mis en scène » à l'initiative de certaines chaînes de TV. La capacité de rémanence des messages montre à l'inverse que la publicité pour les aliments est également efficace.
Le message relatif à la promotion de la consommation de 5 fruits et légumes par jour est le plus souvent cité spontanément chez les adultes et les enfants, suivi des messages sur la limitation du grignotage et de la consommation de produits trop gras, trop sucrés et trop salés.
90% des personnes interrogées les reconnaissent, mais les enfants de 8 à 14 ans s'en souviennent mieux que leurs aînés avec environ 10 points de reconnaissance en plus.
Les messages sanitaires concernent le fait de manger au moins 5 fruits et légumes, d'éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé, de pratiquer une activité physique régulière, d'éviter de grignoter entre les repas.
Les messages sanitaires sont considérés comme très clairs et très faciles à comprendre par près de la totalité de la population (97%), d'autant que les personnes interrogées se sentent majoritairement concernées pour elles-mêmes, leur famille ou leurs proches.
Toutefois quelques problèmes de confusion entre le message sanitaire et le produit promu apparaissent. En effet, alors que le message sanitaire apposé sur la publicité n'est pas nécessairement en rapport avec le produit promu, une majorité de Français de 15 ans et + (60%) pensent l'inverse, c'est-à-dire que le message affiché serait adapté au produit promu. Ainsi, interrogés sur des publicités précises comme par exemple un yaourt aux fruits avec le message « pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour », 44% pensent à tort que ce yaourt fournit une portion de fruits pour la journée.
Questionnés sur l'impact de ces messages sur leur comportement alimentaire et d'achat, 21% des 15 ans et plus déclarent avoir changé leurs habitudes alimentaires et 17% leurs habitudes d'achat de produits alimentaires ou de boissons.
Tous déclarent au minimum consommer davantage de fruits et légumes. L'incitation au changement de comportement est plus importante chez les adultes (plus de 15 ans) petits consommateurs de fruits et légumes et chez ceux qui grignotent. Si les femmes reconnaissent à 48% que ces messages les incitent à réfléchir sur ce qu'elles mangent, les hommes, eux, ne sont que 37%.
Les 400 enfants interrogés dans le cadre de cette enquête sont 47%, dans la tranche des 8-14 ans, à dire que les publicités qu'ils regardent leur donnent envie de manger ou de boire. 62% d'entre eux demandent par ailleurs à leurs parents d'acheter les produits dont ils ont vu la promotion à la télévision, ce que reconnaissent 62% des parents. 91% des enfants interrogés déclarent obtenir ce qu'ils ont demandé.